La modernité au cœur de la 44ème session de l’Académie du royaume du Maroc

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L’Académie du royaume du Maroc a tenu sa 44ème session, du 24 au 26 à Rabat, sous le thème « De la modernité aux modernités ».

Lors d'une conférence de presse tenue ce mercredi 25 à Rabat, ont été présentés les sujets sur lesquels se pencheront d'éminents académiciens, intellectuels et chercheurs en provenance de 12 pays, et qui s’articulent autour de la thématique de la modernité.

Le secrétaire perpétuel de l'Académie du royaume du Maroc, Abdejalil Lahjomri, a indiqué que l'Académie du royaume du Maroc joue un rôle de premier plan dans la discussion des questions intellectuelles, soulignant que l'ouverture est devenue le mécanisme qui impulse toutes les activités de l’Académie afin de fédérer toutes les parties avides de connaissance, en particulier parmi les jeunes universitaires.

L'Académie est en phase d'établir des partenariats avec plusieurs instances internationales homologues, a noté Lahjomri, ajoutant qu’un protocole d’entente a été signé avec l’Institut "Mandela" pour les études sur le développement (MINDS) en Afrique du Sud dans l’objectif de contribuer à la formation des élites africaines.

Lahjomri a par ailleurs rappelé les étapes ayant marqué l’action de l'Académie au cours de l'année précédente, à savoir la 43ème session tenue sous le thème « l’Afrique comme perspective de réflexion », la participation à la COP22 à travers un stand et un séminaire international de haut niveau, outre une série de conférences organisées en préparation à la 44ème session.

Pour sa part, le chancelier de l’académie du royaume du Maroc, Mohammed Kettani, a relevé que l’Académie a tenu jusqu’à présent 43 sessions dans lesquelles ont été abordées les grandes questions nationales et internationales, en particulier « le droit des peuples à l'autodétermination », « la piraterie et la loi onusienne », « l’université et la recherche scientifique » et « le patrimoine culturel partagé entre l'Espagne et le Maroc ».

Des académiciens ont souligné que la représentation de la modernité et de la modernisation au Maroc doit être perçue comme un processus qui s’inscrit dans un continuum historique non linéaire.

Pour le président du Conseil constitutionnel, Mohamed Achargui, la relation entre la modernité constitutionnelle et l’identité nationale est caractérisée par l’imprimabilité entre les deux composantes de cette identité, traditionnelle historique et moderne innovatrice, toujours dans la recherche d’un continuum stabilisateur.

Passant en revue les grandes lignes de la modernité constitutionnelle, Achargui s’est attardé sur les caractéristiques du néo-constitutionnalisme, à savoir la primauté du droit, la souveraineté de la constitution, l’hégémonie des droits de l’Homme, la suprématie du droit international sur les législations nationales, la consécration des principes de la démocratie participative et de la bonne gouvernance.

Pour sa part, le secrétaire général du Conseil économique, social et environnemental, Driss Guerraoui, a tenté, dans son intervention intitulée « la réforme économique au Maroc, acteurs et facteurs, bilans et défis », une lecture de la genèse de la modernisation économique du Maroc à partir d’une analyse des déterminants (acteurs et facteurs), qui ont présidé à la réforme économique au Maroc entre 1956 et 2016, tout en mettant en perspective les défis futurs de la réforme économique au Maroc des prochains décades du XXIème siècle.

Pour rappel, l’Académie est chargée d’encourager la recherche dans les domaines des sciences, de la religion, de la philosophie, de l’éthique, de l’histoire, des beaux arts, des sciences expérimentales, de la médecine, de la diplomatie, des sciences de la guerre, de l’administration, de l’économie, de l’industrie, de l’urbanisme, etc.

 

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