Politique
Le Maroc et la Centre-Afrique signent un accord-cadre
Un accord-cadre a été signé, ce mercredi 15 mars à Rabat, entre le Maroc et la République Centrafricaine (CA) pour la coopération dans le domaine de la poste, des télécommunications et des technologies de l'information (PTTI).
Signé par le ministre délégué auprès du ministre de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, chargé des petites entreprises et de l'intégration du secteur informel, Mamoune Bouhdoud, et le ministre centrafricain des Postes et télécommunications, chargé des nouvelles technologies de l'information et de communication, Justin Gourna-Zacko, cet accord constitue une feuille de route définissant les axes futurs de collaboration, à savoir, la réglementation et la régulation des secteurs des PTTI, et les compétences et les meilleures pratiques dans ces domaines, notamment l'e-gouvernement et la confiance numérique, la promotion d'investissements mutuels dans ces secteurs et la création des joint-ventures.
A cette occasion, Bouhdoud a indiqué que cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre de la volonté des deux chefs d'état d'impulser les relations bilatérales, vise à développer les relations de partenariat dans les domaines des télécommunications, de la poste et de l'économie numérique avec la Centrafrique, mettant en avant les relations et les liens « très étroits » que le Maroc entretient avec la Centrafrique et son entière disposition à développer cette coopération.
Après avoir souligné le rôle social des PTTI au Maroc, le ministre délégué a relevé qu'en dépit de leur efficacité, elles pourraient constituer « un outil puissant de la mise en œuvre des politiques destinées à une population active dans le secteur informel, qui se trouvent dans des endroits reculés et qui ont besoin d'un interlocuteur en qui ils ont confiance ».
A cet égard, Mamoune Bouhdoud a passé en revue les différents projets ayant concrétisé le partenariat avec la Poste Maroc, notamment le lancement du statut de l'entreprenariat visant l'intégration du secteur informel, qui constitue, selon lui, un maillon essentiel de l'économie.
S'agissant de l'économie numérique, il a fait remarquer qu' « à travers le numérique on peut améliorer les autres domaines (santé, éducation...), notant que le principal défi était de positionner cette économie comme une priorité nationale ».
« On est tous convaincu qu'il faut améliorer l'accessibilité des infrastructures numériques et d'internet aux citoyens et de dématérialiser les démarches au niveau des administrations publiques, mais le vrai défi est celui de la gouvernance », a-t-il dit, faisant savoir que le ministère a décidé de mettre en place une agence publique du digital, baptisée « Direction du Service Informatique » (DSI) dédiée à tout le gouvernement.
De son côté, Gourna-Zacko s'est dit heureux de pouvoir signer cet accord-cadre qui constitue « le début de la coopération bilatérale à même de développer le secteur des postes et de télécommunications en République centrafricaine ».
« Compte tenu de l'apport du Maroc, des relations excellentes que nous entretenons et de son assistance pendant les moments de crise que la République centrafricaine a traversés, nous nous retournons aujourd'hui vers le Maroc pour cette coopération prometteuse », a souligné le ministre centrafricain, émettant le souhait de pouvoir s'inspirer de l'expérience marocaine dans ce domaine.