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Le Maroc œuvre à enrayer l’usage terroriste des Nouvelles technologies
Les FAR fondent leur stratégie de dissuasion sur l’investigation préventive afin de pallier les potentielles cyberattaques à des fins militaires ou terroristes.
New Delhi - Le Maroc est constamment attaché à la pleine mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité (CS) de l'ONU visant à empêcher les terroristes d'exploiter les Nouvelles technologies, a indiqué l’ambassadeur du Maroc en Inde, M. Mohamed Maliki.
Dans une allocution lors de la réunion Spéciale du Comité Contre le Terrorisme (CTC) du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la menace croissante posée par l’utilisation abusive des technologies nouvelles et émergentes, organisée les 28-29 octobre respectivement à Mumbai et à New Delhi, M. Maliki a mis en exergue le rôle du Maroc dans la lutte contre le terrorisme en tant que co-président du Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF) et du Groupe de réflexion Afrique de la Coalition pour vaincre le groupe terroriste de l'Etat islamique.
Le Royaume, affirme le diplomate marocain, reste attaché à la pleine mise en œuvre des résolutions du Conseil de Sécurité visant à empêcher les terroristes d'exploiter les Nouvelles technologies, au développement d'un partenariat public-privé pour faire face à cette menace et à la lutte contre le financement du terrorisme.
L'utilisation croissante des technologies émergentes par les terroristes et les extrémistes, les groupes séparatistes et les acteurs criminels transnationaux connaît une tendance rapide, fait observer M. Maliki, ajoutant que l'utilisation de ces technologies, en particulier par des groupes terroristes est très alarmant, car la dimension de la menace terroriste devient géographiquement de plus en plus grande et tactiquement beaucoup plus diversifiée.
"L'utilisation d'Internet et des plateformes de médias sociaux pour la propagande, l'embrigadement et la communication terroristes et le recours aux drones à des fins liées au terrorisme posent des défis réels et sérieux à nos actions collectives de lutte contre le terrorisme, mais aussi à nos stratégies dans ce domaine", met en garde le diplomate marocain.
Et d’ajouter que les groupes terroristes ont tendance à utiliser ces technologies car elles sont bon marché, accessibles et surtout dissimulables.
De ce fait, il est important, a-t-il insisté, de non seulement garder un œil sur les tendances émergentes actuelles, mais de mettre en place collectivement des politiques qui permettront de limiter l'accès des groupes terroristes et extrémistes à ces technologies émergentes et de renforcer les capacités des États membres pour combler les lacunes politiques et opérationnelles afin de faire face efficacement à cette menace.
" Il est également primordial d'entreprendre de telles actions dans le cadre des obligations de nos pays respectifs de respecter les droits de l'Homme et les libertés fondamentales, en vertu du Droit international", affirme M. Maliki.
La tendance rapide du progrès technologique survient sans la pleine conscience des décideurs politiques et des autorités de contrôle. Cette tendance, a-t-il dit, souligne la nécessité d'inclure les acteurs économiques et le secteur privé dans le processus d'application des lois de lutte contre le terrorisme, en particulier dans les domaines de la cybersécurité, des services financiers, de la protection des personnes critiques et vulnérables et des infrastructures.
Il sied également de s'appuyer sur ce qui a été réalisé au niveau d'autres forums multilatéraux, tels que le Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF), qui est l'un des premiers cadres à fournir une vision "avant-gardiste" de l'utilisation des nouvelles technologies à des fins terroristes, en particulier la menace des aéronefs sans pilote.
Dans ce sens, l’ambassadeur du Maroc a noté que le "Mémorandum de Berlin sur les bonnes pratiques pour contrer l’utilisation à des fins terroristes de systèmes d’aéronefs non habités" qui est le fruit d'une initiative co-présidée par l'Allemagne et les Etats-Unis, sous la co-présidence marocaine du GCTF, est un tremplin solide pour soutenir le développement d’un cadre international pour contrôler l'utilisation de ces systèmes par les groupes terroristes.
La Réunion spéciale du CTC a été marquée par la présence notamment du ministre indien des Affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar, du Secrétaire général adjoint du Bureau des Nations Unies contre le terrorisme (UNOCT), Vladimi Voronkov et de la directrice exécutive du Comité contre le terrorisme des Nations Unies, Mme Michèle Coninsx.