Le Polisario et sa guerre sous le plume du Secrétaire général de l’ONU

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A deux reprises, M Guterres a fait référence au représentant du Polisario à New York et non à un quelconque “représentant auprès des Nations Unies”

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Nations Unies (New York) - En décrivant la situation au Sahara marocain, comme étant caractérisée par "des hostilités de faible intensité", le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, dément catégoriquement dans son rapport au Conseil de sécurité sur le Sahara les fake news guerriers du Polisario et de l’Algérie quant à l’existence d’une prétendue guerre.

Le Secrétaire général de l'ONU n’a pas manqué de préciser, que le nombre d’incidents rapportés le long du dispositif de Défense au Sahara marocain a diminué de manière régulière, depuis janvier 2021.

M. Guterres a rappelé le Polisario à l’ordre, notant que ces violations du cessez-le-feu et des accords militaires constituent un obstacle majeur à la recherche d'une solution politique à ce différend régional. Il a ajouté que ces agissements condamnables et les obstructions imposées à la MINURSO menacent également le contexte opérationnel et politique dans lequel évolue la Mission onusienne.

Le Secrétaire général de l'ONU a dénoncé la renonciation effective au cessez-le-feu par le Polisario et rappelé à ce groupe armé séparatiste que ses agissements menacent la stabilité de la région.

Absence de tout statut du Polisario auprès de l’ONU

Antonio Guterres a, une nouvelle fois, souligné de manière claire, et ne laissant la marge à aucune ambiguïté, que le Polisario ne dispose d’aucun statut officiel auprès des Nations Unies.

Dans son rapport, M. Guterres se réfère, à deux reprises, au “représentant du Polisario à New York” et nullement à un soi-disant “représentant auprès des Nations Unies”.

Le rapport de l’ONU démontre clairement que ni ce groupe armé, ni ses “représentants” ne jouissent d’un quelconque statut ou d’une “représentation à l’ONU”, qui regroupe exclusivement les États membres souverains, et non les groupes séparatistes armés liés au terrorisme.

Le rapport du Secrétaire général met à nu l’usurpation, l’usage de faux et de fraude utilisés par ce groupe séparatiste armé et son pseudo représentant à New York qui prétend fallacieusement jouir d’un statut que l’Organisation des Nations Unies ne lui a jamais reconnu. Il a révélé, une nouvelle fois, que le mensonge et l’affabulation sont la marque de fabrique de cette création de l’Algérie.

Violations des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf

Le Secrétaire général des Nations Unies a épinglé, de nouveau, dans son dernier rapport au Conseil de Sécurité sur le Sahara marocain, la détérioration de la situation des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf, relevant, pour la première fois, le recrutement des enfants soldats dans ces camps.

M. Guterres a mentionné le rapport du Royaume du Maroc au Haut-Commissariat aux droits de l’Homme, du 1er juillet 2022, qui présente, preuves à l’appui, une liste exhaustive de violations caractérisées et systématiques des droits de l'Homme, commises par le groupe armé séparatiste du Polisario contre les populations vulnérables séquestrées dans les camps de Tindouf.

Le Secrétaire général de l’ONU a cité l’exemple des restrictions continues imposées par le Polisario aux droits à la liberté d'expression et d'association. De même, il a sciemment mis la lumière, dans ce rapport, sur le recrutement d'enfants soldats dans les camps de Tindouf par le Polisario.

Cette confirmation par le haut responsable onusien, pour la première fois, vient s’ajouter aux appels incessants du Royaume du Maroc et de la communauté internationale en faveur de la lutte contre le phénomène du recrutement, d’embrigadement et d’endoctrinement des enfants, auquel s’adonnent impunément les milices du Polisario dans les camps de Tindouf.

Pour rappel, le Maroc a créé à Dakhla, en avril dernier, le Centre de recherches sur la prévention des enfants-soldats, qui traduit l’engagement ferme du Maroc à prévenir le recrutement des enfants-soldats, et à mettre un terme à leur exploitation par les groupes et milices armés dans le monde, notamment ceux du "polisario".

Suite à la mention, pour la première fois, du recrutement des enfants soldats dans les camps de Tindouf, par le groupe armé du "Polisario", dans le rapport du Secrétaire général de l'ONU au Conseil de sécurité, le mouvement séparatiste et Alger ne peuvent plus démentir leur crime abject envers les enfants vulnérables des camps de Tindouf.

Sommé de cesser ses violations et obstructions à la MINURSO

Le Secrétaire général des Nations Unies a dénoncé les obstructions imposées par le Polisario à la liberté de mouvement de la MINURSO, empêchant la Mission de s'acquitter de son mandat de surveillance du cessez-le-feu.

Le Secrétaire général a déploré que ces restrictions continues empêchent la MINURSO d'accéder en toute sécurité à certaines de ses zones de déploiement, en vue d’effectuer les patrouilles nécessaires et d'opérer de manière sûre et fiable la logistique, la maintenance et le réapprovisionnement de ses team-sites.

Le "Polisario" accusé par M. Guterres de bloquer l’accès de la MINURSO à ses milices. Au cours de la période écoulée, pas moins de 2.407 requêtes de visites soumises par la MINURSO ont été rejetées par le "polisario", note le SG de l'ONU dans son rapport.

En raison de ces limitations continues, la MINURSO se trouve dans l’incapacité d’observer directement le cessez-le-feu ou de vérifier les détails spécifiques des incidents individuels rapportés, a souligné le haut responsable onusien. La Mission est, également, obligée de s’en remettre aux informations rapportées par les parties et qu'elle ne peut vérifier de manière indépendante.

M. Guterres, préoccupé par l’impact de ces violations répétées du Polisario, a enjoint ce dernier à lever toutes les restrictions à la liberté de mouvement des observateurs militaires, des convois terrestres, des moyens aériens et du personnel de la MINURSO, notant que sans une totale liberté de mouvement, la MINURSO sera incapable de maintenir sa présence dans la région.

Il a rappelé que la MINURSO représente l'engagement de l'ONU et de la communauté internationale en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable au conflit du Sahara, conformément aux résolutions 2440, 2468, 2494, 2548 et 2602 du Conseil de Sécurité.

Le Secrétaire général a également dénoncé le blocus dans les communications entre la MINURSO et le Polisario. Il a instruit ce dernier à rencontrer les responsables de la MINURSO dans les camps de Tindouf, comme cela a été le cas depuis l’établissement de la Mission, battant en brèche, une nouvelle fois, les illusions du groupe armé séparatiste quant à une quelconque présence à l’Est du Dispositif de défense au Sahara marocain.

 

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