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L’effet Musk ? Washington suspend l’aide à l’Afrique du Sud accusé de ‘’discrimination raciale'' à l’encontre des Afrikaners blancs
Le PDG d'Esla, Elon Musk (d), saute sur scène à coté du président des États-Unis Donald Trump lors de la campagne en Pennsylvanie, le 5 octobre 2024. (Photo par Jim WATSON / AFP)
Washington - Le président américain, Donald Trump, a ordonné la suspension de toute aide des Etats-Unis à l’Afrique du Sud, en raison d’une loi sur l’expropriation jugée discriminatoire envers la minorité blanche du pays.
Dans un décret signé vendredi, M. Trump accuse Pretoria de “discrimination raciale dirigée par le gouvernement” à l’encontre des Afrikaners blancs, et appelle son administration à élaborer un plan pour les réinstaller aux Etats-Unis en tant que “réfugiés”. Ce qui a amené des observateurs à y voir la main d’Elon Musk bien qu’il ne soit pas à proprement parler un Afrikaner, les Afrikaners étant les descendants des colons néerlandais, principalement parlant l’afrikaans, tandis que Musk a grandi en parlant anglais et non afrikaans. Son père, Errol Musk, est d'origine européenne (probablement britannique ou néerlandaise, allez savoir, et ne serait ‘’jamais identifié comme Afrikaner culturellement’’. D’autres observateurs suivent la piste de la position de Prertroria dans les poursuites pour crimes de guerre contre des dirigeants israéliens.
Le gouvernement sud-africain a confisqué “les terres agricoles des minorités ethniques afrikaners sans compensation” (sic), et mis en place “d’innombrables politiques destinées à abroger l’égalité des chances” dans l’emploi, l’éducation et les affaires, affirme le décret.
Il pointe du doigt aussi l’adoption par les dirigeants sud-africains de “positions agressives à l’égard des États-Unis et de leurs alliés”, outre leurs “liens de plus en plus étroits” notamment avec l’Iran.
Le décret souligne que les États-Unis “ne peuvent pas soutenir les violations des droits de l’homme commises par le gouvernement sud-africain, ni ses actions visant à saper la politique étrangère des États-Unis”.
Ces actions constituent, selon le décret présidentiel, “des menaces pour la sécurité nationale de notre nation, de nos alliés, de nos partenaires africains et de nos intérêts”.
Dans la foulée de ce coup de froid entre les deux pays, le secrétaire d’Etat, Marco Rubio, a annoncé qu’il ne compte pas se rendre à la réunion du G20 prévue à Johannesburg les 20 et 21 février.
Le décret de Donald Trump ordonne à toutes les agences américaines de cesser “immédiatement” toute assistance à l’Afrique du Sud, y compris l’aide au développement et les programmes de santé.