La ville de Montréal a décidé d’interdire la location à court terme de résidences principales sur des plateformes comme Airbnb, sauf durant l’été, afin de faire face à la crise du logement qui frappe la métropole canadienne.

Aucune location de courte durée - de 31 jours et moins - ne sera permise, sauf entre le 10 juin et le 10 septembre, ont souligné jeudi des responsables de la ville canadienne, ajoutant que près de 4000 logements locatifs sont "retirés du marché" par des plateformes de location à court terme, ce qui contribue à aggraver la crise du logement.

"La location à court terme sur le dos des Montréalais, c’est fini", a affirmé la maire de Montréal, Valérie Plante, lors d’un point de presse.

"Il y a un paquet de logements actuellement qui sont loués illégalement à des touristes et qui devraient profiter à des Montréalais", a souligné, de son côté, Benoit Dorais, responsable de l’habitation dans la ville de Montréal.

Pour les contrevenants, la ville prévoit des amendes de 1000 dollars par nuit pour les particuliers, et 2000 dollars pour les compagnies.

Réagissant à cette annonce, la ministre québécoise du Tourisme, Caroline Proulx, a estimé que cette nouvelle mesure risque d’affecter de manière négative le secteur touristique.

"Ça met à risque la réputation de la ville de Montréal, ça met à risque les touristes", a souligné la ministre, qui s’exprimait à l’Assemblée nationale.

De son côté, l’Association hôtelière du Grand Montréal (AHGM) a salué la nouvelle mesure. "Cette réglementation représente une avancée positive pour le secteur hôtelier montréalais. Elle renforce l’attractivité de nos établissements en garantissant une expérience sécuritaire et de qualité", a affirmé la PDG de l’organisme, Dominique Villeneuve.

Le projet du nouveau règlement sera adopté le 24 mars. En 2024, les hôtels de Montréal ont enregistré un taux d’occupation de 71%, selon l’AHGM.