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Haute couture: Sara Chraïbi toute en spiritualité
Les créations de la Maison Sara Chraibi lors de la semaine de la Haute-Couture féminine printemps-été 2025, à Paris, le 30 janvier 2025. (Photo par JULIEN DE ROSA / AFP)
La Marocaine Sara Chraïbi a dévoilé jeudi à l'Institut du monde arabe, au dernier jour de la semaine de la haute couture de Paris, une collection printemps-été 2025 "cosmique" et empreinte de spiritualité.
Baptisée "Les Cieux", cette ligne a été inspirée par un verset du Coran qui parle d'un arbre sacré dans le ciel, explique la fondatrice de Maison Sara Chraïbi. "Je voulais parler de ciel et d'ascension, le ciel de ce monde et puis un ciel plus imaginaire où poussent les fruits du paradis", poursuit-elle.
"J'ai voulu parler de cette image-là qui m'a touchée à un moment de grande spiritualité. J'en étais tellement touchée qu'en fait je ne pouvais pas faire autrement que de faire cette collection", insiste la créatrice.
Robes longues aux jupes légères et aux bustes ornés de broderies ciselées, formant comme une guipure, robe en soie aux motifs nuages, bustier en forme de pétales, caftans transparents... La couturière de 42 ans livre une collection qu'elle décrit comme "cosmique", dans une palette de bleus pour la plupart très éthérés.
Pour cette collection, Sara Chraïbi reconnaît s'être un peu éloignée de sa culture marocaine, très présente habituellement dans son travail.
"Le Maroc est toujours là, et il sera toujours là. Mais c'est ma quatrième saison à Paris, maintenant on sait qui je suis, j'ai moins besoin de le dire de manière autant littérale", affirme-t-elle.
"Les trois premières collections étaient vraiment sur l'identité, au sens premier du terme. Là, j'ai voulu un peu aller sur l'autre chemin. La question d'identité, elle est là, mais ce n'est pas un combat", ajoute-t-elle.
Cette dernier journée a également été marquée par le défilé de Juana Martin au Palais de Tokyo. La créatrice espagnole d'origine gitane a présenté une collection fidèle à ses thèmes de prédilection, réinterprétant les "faralaes", ces volants typiques des robes de flamenco, et ses robes tubes avec de longues traînes de tulle et de mousseline, dans un mélange de transparence et de strass, et de tissus simples, comme le coton ou le lin, avec de la soie ou du satin.
Le défilé s'appelle "Identité", car "il s'agit d'une revendication de nos sentiments", a expliqué la créatrice après le défilé.
La marque Aelis a proposé de son côté un défilé vaporeux et mixte, avec des mannequins vêtus de robes de soirée très légères, en satin ou en soie, dans une palette presque exclusivement noire ou blanche, avec une abondance de tulle et de broderies.
Cette semaine doit se conclure dans la soirée avec la première collection haute couture du Suisse Kevin Germanier, qui a notamment signé les costumes de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Paris. (AFP)