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Naufrage à Mossoul: 100 morts, surtout des femmes et des enfants
La ville de Mossoul (nord de l’Irak ) s’est réveillée en deuil ce vendredi 22 mars. Le bilan du naufrage d'un bac sur le fleuve Tigre à Mossoul a atteint cent morts, en majorité des femmes et des enfants qui effectuaient une sortie printanière, a annoncé vendredi le ministère irakien de l'Intérieur.
Déjà ravagée par la guerre contre les jihadistes, la ville de Mossoul (nord) s'est réveillée en deuil, au lendemain de la catastrophe qui a frappé des familles célébrant le Nouvel An kurde et la Fête des Mères.
Il s'agit de l'accident le plus meurtrier dans ce pays depuis des années et habitants ainsi que responsables politiques ont réclamé que la lumière soit faite le plus rapidement possible sur les causes du drame.
Le Premier ministre Adel Abdel Mahdi et le président Barham Saleh se sont rendus en urgence dans cette ville du nord alors que les recherches se poursuivent sur des dizaines de kilomètres en aval pour sortir de nouveaux corps, emportés par le fort courant du fleuve.
Si les guerres à répétition et les attaques jihadistes ont fait des centaines de milliers de victimes en Irak, les accidents de ce type sont rares.
Reprises partout dans les médias et sur les réseaux sociaux irakiens, des images de vidéosurveillance du complexe touristique où devaient se rendre les passagers du bac montrent des dizaines de personnes entassées sur l'embarcation.
Celle-ci se met alors à pencher brusquement jusqu'à se retourner entièrement, enfermant des dizaines de personnes sous son lourd fond plat.
L'accident résulte de la conjonction entre la surcharge du bateau et le haut niveau des eaux du Tigre, a expliqué à l'AFP un responsable des services de sécurité à Mossoul sous le couvert de l'anonymat.
Dans un pays où des manifestations dénoncent régulièrement la déliquescence des services publics, les passe-droits accordés à des hommes d'affaires et l'absence de régulations de sécurité, le Premier ministre avait réclamé dès jeudi après-midi "un rapport d'enquête sous 24 heures pour déterminer les responsabilités".
La justice avait ensuite annoncé avoir ordonné l'arrestation de neuf responsables de la gestion du bac et délivré des mandats d'arrêt contre les propriétaires du bateau et du complexe touristique.