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Procès : la défense de Raissouni évoque des ''failles'' dans le dossier
Soulaimane Raissouni, journaliste, condamné en première instance à cinq ans de prison pour "agression sexuelle"
Quid avec AFP
Les avocats de Soulaimane Raissouni, journaliste, condamné en première instance à cinq ans de prison pour "agression sexuelle", ont dénoncé mardi les "failles" du dossier devant la Cour d'appel de Casablanca.
"Le processus judiciaire a été ponctué de failles. Les preuves retenues contre M. Raissouni ne sont pas crédibles", selon son avocate Souad Brahma, en présence de l’accusé, lors des plaidoiries de la défense.
M. Raissouni, 49 ans, est accusé d'"agression sexuelle" par un jeune militant LGBTQ. Une accusation qu'il rejette, arguant qu'il est poursuivi "à cause de ses opinions".
L'enquête a été ouverte à la suite d'une publication sur Facebook dans laquelle le plaignant l'accuse de l'avoir agressé sexuellement. L'accusation se base également sur une conversation enregistrée et des échanges sur le système de messagerie Messenger.
Mais selon Me Brahma, "l'enregistrement audio et les messages qui l'incrimineraient, et dont la véracité est réfutée par M. Raissouni, ne font pas allusion aux faits qu'on lui reproche".
Accusé par la défense d'avoir fait des déclarations "contradictoires", le militant LGBTQ -- qui s'est constitué partie civile -- maintient depuis le début du procès qu'il a été victime d'une agression sexuelle.
Pour sa part, le parquet a estimé que les preuves de la culpabilité de M. Raissouni étaient "irréfutables" et a requis la peine maximale de dix ans contre lui.
Les autorités marocaines assurent que M. Raissouni a bénéficié d'un procès "équitable" et ces poursuites "n'ont rien à voir avec son travail journalistique".
Le procès reprendra le 21 février.