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Que d’ignominies en ton nom Marianne ! - Par Talaa Saoud ATLASSI
Dans un village situé entre Marrakech et Taroudant, dans la chaîne de l'Atlas, le 17 septembre 2023, à la suite d'un puissant tremblement de terre. Le tremblement de terre de magnitude 6,8, le plus fort jamais enregistré au Maroc, a rasé des villages entiers le 8 septembre et laissé des dizaines de milliers de personnes sans abri, faisant près de 3 000 morts et plus de 5 600 blessés. (Photo de BULENT KILIC / AFP)
Une partie en France s’obstine à percevoir le Maroc à travers une vieille image fantasmée et aux relents coloniaux. Cette obsession maladive trahit le malaise de voir le Maroc voler de ses ailes, toujours plus loin de la pesanteur française.
La revue Marianne, qui porte le nom de l’icône de l’Etat français, est un de ces canaux qui charrient toute cette obsession, toute cette hargne. La revue joue actuellement sa partition hostile au Maroc dans le cadre d’une cabale médiatique rare que mène la quasi-totalité de presse française, désormais spécialisée dans les remontrances et les aboiements les plus vils contre le Royaume, en s’attaquant au symbole de sa souveraineté, le Roi Mohammed VI, artisan du Maroc d’aujourd’hui.
La revue a délibérément ignoré les règles et les procédures d’usage de l’exercice de la profession, dépêchant des reporters dans un autre pays doté de tous les attributs de souveraineté, en se croyant dans une vadrouille en no mans land.
Le Royaume est sans conteste un pays ouvert, hospitalier et tolérant pour qui sait l’aborder avec dignité et respect. La preuve en est que plus de 312 journalistes représentant près de 90 médias de par le monde sont venus au Maroc pour couvrir le séisme d’Al Haouz, y compris des médias internationaux, dont certains ne sont d’ordinaire ni tendres ni prévenants à l’endroit du Royaume. Ils ont tous obtenu leur accréditation du ministère de la Communication conformément aux règles d’usage dans le monde entier en pareilles circonstances.
Seule cette revue française a dérogé à la règle et a choisi de dépêcher deux journalistes, un rédacteur et une photographe, non pas pour suivre le séisme et ses répercussions, mais pour interroger, au sens policier, des Marocains pour leur soutirer des propos hostiles à l’encontre du Souverain.
Dans sa malveillance maladive contre le Maroc et son Roi, Mariane a infiltré ses deux reporters déguisés en touristes. Les autorités administratives de Casablanca les ont donc éconduits en malpropres qui ont usé du faux pour obtenir le faux.
Or, à la vue de son acharnement contre le Roi dont témoigne sa récente production appuyée par une caricature dégoulinant d’une haine immonde, devait dispenser la revue, en constantes difficultés financières, des frais d’un voyage, n’eut été son obsession pathologique à l’endroit du Souverain.
Dans ce cas d’espèce, la question ne consiste plus à savoir pourquoi les autorités administratives ont refoulé les deux journalistes, mais plutôt pourquoi ces derniers ont-ils sciemment enfreint les règles et les lois en vigueur à leur arrivée au Maroc. Est-ce par sous-estimation des services chargés de veiller à la souveraineté et à la sécurité du pays ? Ou par mépris, hérité des comportements éculés et révolus des colons, pour un pays où ils croyaient pouvoir entrer comme dans une auberge espagnole ? Ou encore parce qu’ils estimaient que les Marocains étaient tellement occupés par le tremblement de terre que leur sécurité ne pourrait être au four et au moulin ?
Quelle que soit la réponse, les deux journalistes, à la quête de la gloriole facile et à peu de frais, ont agi avec une légèreté déconcertante.
La revue allait écrire jeudi que ses deux reporters sont venus au Maroc «pour rendre compte de la manière dont le peuple marocain voit le roi Mohammed VI particulièrement discret après le tremblement de terre qui a fait quelque 3 000 morts et autant de blessés». En quoi cela leur est-il utile si ce n’est pour gerber leurs aigreurs contre un Souverain qui, croient-ils, se passe de leurs services, alors que le problème est totalement ailleurs. Et n’est-ce pas là la reconnaissance écrite d’une volonté préméditée de nuire, d’un acte usurpée, étant étrangers aux pays, d’incitation aux troubles et d’une fixation sur le Roi dans une vaine tentative de jeter le doute sur sa direction effective et efficiente de tous les plans et exigences qu’impliquent le séisme et ses impacts ? A commencer par la riposte immédiate aux besoins de secours et de logement, en passant par les impératifs de la reconstruction et ses diverses déclinaisons dans le cadre du développement global.
La vérité est que la popularité du Roi n’a fait qu’augmenter et s’est consolidée davantage au lendemain du séisme, au grand dam des esprits chagrins qui s’acharnent pathétiquement contre le Maroc et son Roi. Il suffit pour s’en convaincre de tendre l’oreille aux louanges internationales qui actent la bonne gestion par le Maroc, sous la conduite du Roi, du tremblement de terre et de ses répercussions, en termes de célérité et de qualité d’interventions. Il n’y a qu’à considérer les impressions des sinistrés, qui trouvent refuge momentané, soins d’urgence et scolarité provisoire, sous les tentes dressées par les Forces armées royales (FAR), sur instructions et suivi royaux.
Une semaine auparavant Marianne, contrairement à tous ses semblables impliquées dans cette cabale médiatique contre le Roi du Maroc, s’était fendue d’un article fort laudateur à l’endroit des autorités algériennes pour avoir proposé leur aide au Maroc, au lendemain du tremblement de terre du 8 septembre. L’article relève, tout sucre tout miel, la «bonne foi» de l’Algérie, contre la «mauvaise foi» du Maroc qui a ignoré l’offre algérienne. Peu lui importait si le Maroc a reçu des propositions de soutien et d’assistance de plus de 90 pays, dont Marianne n’a choisi que la prétendue disposition d’Alger à ouvrir ses frontières terrestres et aériennes lesquelles, n’étant fermées qu’au Maroc, ont de temps été ouvertes à tous les autres pays, sachant que dans cette catastrophe, le Royaume n’a besoin ni de liens terrestres ni de liaisons aériennes avec l’Algérie. De là à penser qu’ils sont passés à la caisse, il n’y a qu’un pas qu’il n’est pas interdit de franchir.
Les autres parties qui bouillonnent de tant d’animosité à l’endroit du Royaume se font trahir par leur profil dans cette campagne enragée qui ne s’est fixé aucune limite. Des médias français de tout acabit, dans une composition cacophonique jouée par de plumes toutes trempées dans le même vitriol de haine, se sont déchainés à l’encontre du Roi du Maroc, dont la seule présence leur pèse visiblement lourd sur le cœur. Il en est devenu pour eux un problème interne, sinon une préoccupation personnelle, sans comprendre que le Royaume n’est pas, n’a jamais été, ne sera jamais un département d’outre-mer
Le président Emmanuel Macron, pour ne pas être en reste, a décidé, tout seul, d’effectuer une visite au Maroc et a chargé sa ministre des Affaires étrangères d’annoncer «l’heureux événement» à travers une chaîne de télévision, comme s’il allait se rendre dans «sa ferme», s’attendant à y être reçu par des you-yous. Une source gouvernementale marocaine, courtoisement, lui a répondu via l’agence MAP que cette visite «n’est pas programmée». Désappointé, il a lâché on n’ose dire quoi, sur les colonnes de la presse et dans les talk-shows de certaines chaînes TV ?
L’équipe de Marianne s’est infiltrée au Maroc sans passer par la porte d’un Etat multiséculaire, ancrée dans son passé et se projetant dans l’avenir. Les les ont aidés à regagner Paris, leur signifiant qu’ils étaient les bienvenus au Maroc pour pet qu’ils respectent la déontologie de la profession et les règles et les lois en vigueur dans le Royaume.
Arrivés au Maroc avec l’intention de nuire aux liens unissant le peuple à son Roi, ils sont revenus bredouilles, tant ces liens solides et indéfectibles, tissés par l’attachement sincère, défient toutes les intrigues. Avec les œillères de la mauvaise arrière-pensée, ils n’ont pas eu le temps - mais le voulaient-ils ? – de constater que le séisme a donné à nouveau toute sa mesure à cette cohésion nationale autour de la gestion du Roi Mohammed VI.