Réponse du PPS au communiqué du Cabinet royal : Fausse crânerie et vraie patte blanche

5437685854_d630fceaff_b-

1972
Partager :

Le parti du livre a publié mercredi 14 septembre, tard dans la soirée, un communiqué où il réitère son attachement à la monarchie sans pour autant désavouer son secrétaire général, alors que le parti commence à montrer les premiers signes de division

Dans ce communiqué, le Parti pour le progrès et le socialisme revient sur le communiqué du Cabinet royal, qui avait rappelé à l’ordre Nabil Benabdellah, suite à des déclarations jugées calomnieuses à l’endroit du conseiller royal, Fouad Ali El Himma.

Ainsi, le bureau politique explique « qu’il n’était aucunement dans l’intention du Parti du progrès et du socialisme et de son secrétaire général d’impliquer l’institution monarchique » ajoutant que « le PPS travaille depuis sa création à défendre l’indépendance, l’intégrité territoriale, la construction de l’Etat démocratique et la promotion de la justice sociale dans le cadre du respect total des constantes de la Nation et des institutions établies par la Constitution du royaume du Maroc, et à leur tête l’institution monarchique à laquelle nous vouons la plus haute considération et la fidélité la plus totale ».

Une position qui vient confirmer la précision qu’avait fait le quotidien Al Ayam au lendemain de la parution du journal, et qui avait été reprise par le site officiel du PPS, dans laquelle il explique que Nabil Benabdellah évoquait « les fondateurs », et non « le fondateur » du PAM et que le journal avait fait une erreur de retranscription, évacuant ainsi à demi mots Fouad Ali El Himma de l’affaire, un cafouillage qui ne convainque personne.

Le communiqué du PPS a tenu, toutefois, à afficher sa solidarité avec son SG en stipulant que Nabil Benabdellah « en sa qualité de porte-parole de la formation exprime les positions du parti, considérées comme normales dans les sociétés démocratiques ».

Des fissures apparaissent au sein du PPS

Le communiqué du PPS affiche une crânerie de mauvais aloi en évoquant une unanimité sans faille, ce que dément l’intervention sur 2M de la députée PPS Nouzha Skalli. La même unanimité crâneuse est évoquée lorsqu’il exprime l’attachement à l’autonomie de décision, ce que l’histoire du parti est loin de confirmer.

Pour rappel, la députée PPS a déclaré hier soir sur 2M qu’elle « regrette le niveau dans lequel est tombé le discours politique au Maroc », accusant Nabil Benabdellah d’avoir signé un « chèque en blanc au PJD », affirmant au passage que les militants du PPS ont « beaucoup sacrifié pour que le parti ne soit pas soumis à aucune influence et encore moins à un parti ».

lire aussi