Sénégal: ''les indicateurs économiques étaient au rouge ou à la limite orange'', affirme Faye

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Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, à Dakar, entant au Palis. présidentiel le 28 mars 2024. (Photo présidence du Sénégal /Anadolu /AFP)

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Dakar – Le chef de l’Etat sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a révélé, samedi soir, que les indicateurs économiques au Sénégal "étaient au rouge ou à la limite orange" à sa prise de fonction le 2 avril après l’élection présidentielle du 24 mars.

Bassirou Diomaye Faye s’exprimait dans une interview accordée à des médias sénégalais, la première du genre depuis son investiture le 2 avril 2024, et ce à l’occasion de ses 100 jours à la tête de l’Etat.

Dans cette interview, le dirigeant sénégalais a abordé plusieurs sujets notamment la gouvernance économique et financière, les urgences sociales, la situation politique nationale et les questions diplomatiques.

Il a souligné qu’il tenait toujours à sa promesse de rationalisation du train de vie de l’Etat et à la politique de reddition des comptes pour plus de transparence dans la gestion publique.

Interrogé sur sa promesse de supprimer certaines institutions comme le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), Bassirou Diomaye Faye, dont les propos ont été relayés par l’agence de presse sénégalaise "APS", a déclaré qu’il n’avait pas changé d’avis sur ces questions, rappelant que ces institutions sont prévues dans l’ordonnancement institutionnel.

Pour les supprimer, il va falloir changer la Constitution, a dit Bassirou dans cette interview retransmise sur la Radiotélévision publique sénégalaise "RTS".

Concernant la reddition des comptes, le chef de l’Etat sénégalais a noté qu’il était attaché à la transparence dans la gestion des affaires publiques.

‘’Les corps de contrôle font leur travail’’, a-t-il lancé, relevant qu’il ne mettra son coude sur aucun rapport produit par ces corps de contrôle.

Toutefois, Bassirou Diomaye Faye a précisé qu’il n’était pas dans une logique de ‘’vengeance’’.

Il a, en outre, dit vivre l’exercice du pouvoir avec "sérénité". ‘’Je rends grâce à Dieu. C’est une expérience que je vis avec sérénité’’, a affirmé le chef de l’Etat parlant d’une ‘’pression positive’’ pour des ”patriotes” dont l’ambition est de résoudre les problèmes auxquels sont confrontés les citoyens.

Bassirou Faye a, d’autre part, révélé avoir échangé avec le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, pour trouver une solution au différend survenu entre le Premier ministre, Ousmane Sonko et les députés sur la question du Règlement intérieur de l’institution parlementaire.

‘’J’ai échangé avec le président de l’Assemblée nationale’’, a dit Bassirou Diomaye Faye espérant que les députés se réuniront bientôt pour une mise à jour du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale et permettre au Premier ministre de faire sa Déclaration de politique générale DPG.

Il dit également avoir demandé au Premier ministre, nommé le 5 avril, de surseoir à la Déclaration de politique générale qu’il avait prévue de faire devant un Jury populaire, le 15 juillet.

Parlant par ailleurs des contrats pétroliers signés avec l’Etat du Sénégal, Bassirou Faye a annoncé qu’il y aura bien des "renégociations" avec les pétroliers contractuels et ce malgré certains avertissements de spécialités du pétrole,

"Ma conviction est qu’on aurait mieux négocié, comme l’ont fait d’autres pays d’Afrique. Notre stratégie, c’est de voir nos pistes de négociation", a fait savoir le président face aux médias sénégalais.

Il a aussi annoncé que le gouvernement travaille avec les acteurs concernés sur une loi sur la défense et la sécurité nationales, faisant part de son ambition de faire du Sénégal un ‘’pays stable’’ et ‘’un partenaire plus sûr et plus fiable’’.

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