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Thaïlande : Après le sucre, le sel
Bangkok - Après la taxe des boissons sucrées, les autorités thaïlandaises envisagent d’instaurer une nouvelle taxe sur les aliments industriels trop salés, avec l’objectif déclaré de favoriser des habitudes de consommation plus saines parmi la population.
Le directeur du département thaïlandais des Impôts indirects, Patchara Anuntasilpa, a déclaré que son agence travaillait avec le ministère de la Santé publique afin de régler les derniers détails de cette nouvelle taxe qui entrera en vigueur avant la fin de l’année.
«Une taxe sur le sel n’a jamais été introduite auparavant en Thaïlande, mais elle est déjà perçue dans de nombreux pays développés », a expliqué M. Patchara.
Cette proposition suit le même modèle que la taxe sur les boissons sucrées, qui a généré plus de 2 milliards de bahts (60 millions d’euros) par an pour le gouvernement depuis sa mise en œuvre le 16 septembre 2017. Un délai de transition d’un à deux ans sera accordé aux fabricants pour leur permettre d’ajuster la teneur en sel de leurs produits.
Ce n’est pas la première fois que cette question est mise sur la table. En décembre dernier, le ministre des Finances de l’époque, Apisak Tantivorawong, s’y était opposé. Il affirmait alors que la taxe pourrait avoir des effets préjudiciables sur le pouvoir d’achat des consommateurs, bien qu’elle permette de générer des recettes fiscales supplémentaires.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, la consommation excessive de sodium tue quelque 20 000 personnes dans le pays chaque année. Les Thaïlandais absorbent en moyenne 10 grammes de sel par jour, c’est-à-dire le double de la dose recommandée par l’OMS, soit 5 grammes.