France , Monaco…, la bataille archives du Maroc

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Les marins français en campagne dans la Chaouia qui s’est soulevée contre l’occupation de 1907 à  1914, qui a plusieurs milliers de morts, dont le chiffre exact reste indéterminé, en grande partie à cause des bombardements, des combats, et des représailles massives menées par l'armée française contre la résistance

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Propos recueillis par El Mehdi DIOUANE (MAP)

Rabat - Archives du Maroc poursuivra ses efforts pour rapatrier les documents historiques marocains conservés à l’étranger, a souligné la Directrice de l’institution, Latifa Moftaqir.

Dans un entretien accordé à la MAP à l’occasion de la Journée nationale des archives (30 novembre), Mme Moftaqir a déclaré que des accords internationaux, tels que ceux conclus avec le Palais princier de Monaco et les Archives diplomatiques françaises, ont permis de récupérer certains documents importants liés à l’histoire du Maroc.
Les relations entre le Maroc et la France concernant les archives historiques sont pas appaisées, notamment en ce qui concerne la période du protectorat français au Maroc (1912-1956). À la fin du protectorat en 1956, les autorités françaises ont emporté dans leur bagages une grande partie des archives administratives françaises. Le Maroc, l’ayant droit principal, n’arrive depuis à obtenir qu’un accès limité et sélectif à des documents essentiels pour la recherche et l’étude de son histoire récente.

C’est le cas notamment des archives de la question du Sahara marocain aussi bien occidental qu’oriental, le premier ayant été occupé par l’Espagne, le second annexé au département de l’Algérie française que la puissance coloniale française comptait garder dans son giron définitivement. 

Le chercheur et historien Jilali El Adnani, a pu mettre en lumière l’existence d’archives françaises classifiées qui attestent de la marocanité du Sahara. Ces documents, bien que partiellement déclassifiés dans les années 1980 et 1990, restent en grande partie inaccessibles, freinant la recherche historique marocaine.  Lors de la visite d’Etat du président français Emmanuel Macron (28-30 octobre 2024) des informations ont fait état de la rétrocession d’un certain nombre d’archives, qui restait indéterminé, au Maroc, sans plus de détail.

Par ailleurs, des activités bilatérales d’es Archives du Maroc ont également été mises à profit pour obtenir des documents relatifs au Maroc, comme les deux séminaires et expositions organisés avec le Sultanat d’Oman et le Royaume d’Arabie Saoudite, a-t-elle ajouté.

Mme Moftaqir a, également, relevé que la Fondation continuera de se concentrer sur la récupération des archives nationales en activant les clauses des partenariats internationaux conclus avec des institutions d’archives étrangères, tout en coordonnant avec les ambassades du Royaume dans les pays concernés.

Sur le plan national, elle a évoqué les archives historiques remises par la Bibliothèque nationale, notamment les documents de l’administration française pendant le protectorat. L’institution travaille également à convaincre les particuliers de céder des collections d’archives importantes pour enrichir la mémoire nationale et la recherche historique, a-t-elle poursuivi, rappelant qu’à ce jour, plus de 60 collections couvrant divers domaines, tels que l’histoire, la politique, la littérature, l’art et l’ingénierie, ont été remises à la Fondation.

Mettant l’accent sur le rôle central des Archives du Maroc dans la préservation de la mémoire nationale et le soutien à la recherche scientifique, la responsable a souligné que la création de l’institution et l’adoption des lois régissant les archives ont marqué un tournant vers une gestion moderne et conforme aux normes internationales des documents et archives nationales.

Elle a également insisté sur l’importance de la célébration de la Journée nationale des archives pour sensibiliser à la valeur des archives et renforcer l’engagement envers ce chantier stratégique national.

Cet événement constitue, en outre, une occasion d’évaluer les efforts de l’institution dans la gestion des archives nationales et de mesurer les progrès réalisés par les structures concernées par la production d’archives publiques au Maroc, tout en observant l’implication de la société civile dans la préservation et la transmission des archives privées.

Concernant la stratégie à court terme de l’institution, Mme Moftaqir a noté qu’Archives du Maroc a mis en œuvre un projet urgent visant à numériser l’ensemble des documents conservés.

Ce processus débutera par la numérisation des archives privées déjà traitées, avant de s’étendre aux archives publiques une fois leur traitement conforme aux normes en vigueur achevé, a-t-elle expliqué, insistant sur la nécessité d’intensifier les efforts pour combler le déficit en ressources humaines et techniques nécessaires à la réalisation de cet objectif.

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