Sahara marocain : Di Mistura serait revenu à de meilleurs sentiments

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Lors du briefing à huis clos du Conseil de sécurité, le ton de Staffan de Mistura, envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, aurait pris de nouveaux accents plus à même de faire avancer le dossier.  

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Par Quid

Lors de son briefing du 14 avril devant le Conseil de sécurité, l’envoyé de l’ONU au Sahara, Staffan de Mistura, serait revenu à des meilleurs sentiments et a désigné l’autonomie sous souveraineté marocaine comme l’unique solution viable au différend, conforté par le soutien explicite de deux membres permanents du Conseil de sécurité, la France et des États-Unis.

Une bascule dans la gestion onusienne du dossier

Lundi 14 avril, à huis clos, Staffan de Mistura, envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, a présenté un briefing décisif devant le Conseil de sécurité. Selon les propos relayés par l’ambassadeur marocain Omar Hilale, si la forme est restée celle du « business as usual », le fond a franchi un cap. Le débat international se cristallise désormais autour de la proposition d’autonomie marocaine, érigée en seule solution crédible et durable au conflit.

L’argument de l’élan diplomatique

De Mistura a souligné le nouvel élan diplomatique porté par les soutiens grandissants au plan marocain. Il cite notamment la reconnaissance explicite des États-Unis et de la France, deux membres permanents du Conseil. Cette dynamique renforce la légitimité internationale du Royaume sur ses provinces du Sud.

Deux marqueurs majeurs

Le diplomate onusien a mis en avant deux événements récents comme déterminants : D’une part, la réaffirmation américaine du soutien à l’initiative marocaine d’autonomie, exprimée par le secrétaire d’État Marco Rubio lors de la visite de Nasser Bourita à Washington. D’autre part, ce qui ressemble à l’acceptation implicite par Alger du tournant français, illustrée par une reprise du dialogue bilatéral, même si la tension entre les deux pays demeure et que tout n’est pas réglé du côté de la lutte des clans qui se disputent la décision à Alger.

Pour Di Mistura, cette situation "fait écho à ce (qu’il pense et (…) demande, l'Initiative d'autonomie marocaine doit être expliquée en détails, et un sens clair doit être donné aux prérogatives qui seraient dévolues à un Sahara occidental réellement autonome’’.

La partie qui s’ouvre ainsi ne sera pas des plus faciles, mais l’exclusion des autres options de règlement, désormais actée au sein même de l’ONU, montre que le dossier du Sahara entre dans une phase décisive, avec le plan d’autonomie comme socle unique d’un règlement final.

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