Moins de comprim?s pour traiter le VIH, un implant efficace un an pour ?viter une contamination... La conf?rence scientifique sur le sida (IAS) qui s'ach?ve ce mercredi ? Mexico a ?t? l'occasion de pr?senter plusieurs am?liorations pour la vie des patients et la pr?vention chez les personnes ? risque.

Depuis quelques ann?es, la notion de traitement pr?ventif, ou prophylaxie pr?-exposition (PrEP), a r?volutionn? la pr?vention contre le virus du sida.?

Propos?e en priorit? aux populations ? risque, telles que les homosexuels ayant des rapports non prot?g?s ou les prostitu?(e)s, la prise d'un m?dicament antir?troviral pour ?viter d'?tre contamin? a prouv? son efficacit? mais reste contraignante.

A l'avenir, on pourra peut-?tre obtenir le m?me r?sultat?sans prendre de traitement en continu ou avant chaque rapport ? risque (PrEP "? la demande"), gr?ce ? un implant ? "action prolong?e".

Le premier essai chez l'homme, qualifi? par l'IAS de "pr?liminaire mais prometteur", a ?tabli apr?s 12 semaines d'utilisation qu'il ?tait bien tol?r? par les 16 participants et qu'il d?livrait bien la dose pr?vue de m?dicament.

Selon son auteur, chercheur pour le laboratoire am?ricain Merck & Co,?l'implant pourrait continuer ? diffuser une dose suffisante pendant "au moins un an".

De nouvelles ?tudes devront encore ?tre r?alis?es pour montrer si cet implant offre bien le m?me niveau de protection contre le VIH que la prise orale de m?dicament.

Un tel implant "pourrait repr?senter une solution prometteuse pour ceux qui ont du mal ? se conformer ? un traitement quotidien", a comment? Anton Pozniak, pr?sident de l'IAS.

La conf?rence a aussi ?t? l'occasion de pr?senter une nouvelle ?tude sur l'acceptation et l'efficacit? de la PrEP par anneau intravaginal, qui diffuse un m?dicament antir?troviral, le dapivirine, pendant un mois.

"On est en train de cr?er de nouveaux outils qui s'adaptent aux r?alit?s v?cues par les populations", a salu? Anton Pozniak.

Des comprim?s un jour sur deux?

De nombreux projets cherchent aussi ? all?ger le quotidien des patients s?ropositifs et ? r?duire le co?t de leur traitement tout en maintenant le virus en sommeil.

Les injections d'antir?troviraux devraient ainsi permettre d?s 2020 de remplacer les comprim?s quotidiens par une piq?re toutes les semaines.

Une autre piste pr?sent?e ? l'IAS consiste ? ne pas prendre la trith?rapie tous les jours mais un jour sur deux, voire moins.

L'?tude fran?aise Quatuor men?e par l'Agence nationale de recherche contre le sida (ANRS), dont les r?sultats seront publi?s mercredi, montrera si la prise de comprim?s quatre jours sur sept permet de conserver le m?me niveau d'efficacit?.

La r?duction de la "charge m?dicamenteuse" des personnes porteuses du VIH pourrait aussi passer par le passage ? deux mol?cules (bith?rapie) plut?t que trois. Deux ?tudes ?galement d?voil?es mercredi ? Mexico ont cherch? ? ?tablir la s?ret? et l'efficacit? d'un tel r?gime.

De nouvelles donn?es rassurantes sur un m?dicament innovant

De nouvelles donn?es ont ?t? pr?sent?es concernant l'utilisation de l'antir?troviral dolutegravir (DTG) chez les femmes enceintes et en ?ge de procr?er.

Ce m?dicament, commercialis? par ViiV Healthcare (groupe GSK) sous le nom Tivicay et sous formes g?n?riques, ?tait sur la sellette depuis l'an dernier, apr?s la publication d'une ?tude au Botswana mettant en ?vidence des risques de malformations du cerveau et de la mo?lle ?pini?re chez les enfants de femmes trait?es avec cette mol?cule (4 cas sur 426 grossesses).

Ces r?sultats avaient provoqu? un dilemme car le DTG est l'un des meilleurs traitements contre le VIH actuellement sur le march?, plus efficace et plus simple ? utiliser que d'autres m?dicaments, provoquant moins d'effets secondaires et moins susceptible d'entra?ner le d?veloppement de r?sistances.

Les ?tudes compl?mentaires pr?sent?es cette semaine tendent ? montrer que le risque de malformations est finalement "moins ?lev? que signal? l'an dernier", note l'IAS, avec 3 naissances pour 1.000 au Botswana - contre une pour 1.000 avec d'autres m?dicaments - et aucune dans une ?tude men?e au Br?sil.

Sur cette base, l'OMS "recommande fortement le dolutegravir comme choix de traitement pr?f?r? contre le VIH", y compris chez les femmes en ?ge de procr?er, "en raison des ?normes b?n?fices qu'il apporte".?

L'organisme international souligne dans le m?me temps l'importance d'informer les femmes des risques et de leur donner acc?s aux services de planification familiale.