billet
Le délire
Le chef de la diplomatie marocaine, Salah Eddine Mezouar, a re?u l?un des dirigeants du mouvement Aouzad du nord du Mali. Il n?en fallait pas plus pour que la fi?vre s?empare de la presse alg?rienne. Une h?morragie d?accusations les unes plus fantaisistes que les autres. A peine si elle n?a pas qualifi? cette rencontre d?adult?rine.
Dans ce brouhaha, l?attitude d?Alger rappelle celle d?une ?pouse frapp?e de jalousie avec ce que ce sentiment a d?ins?curisant, de frustrant et d?irrationnel, qui, quand il devient obsessionnel se transforme en crise psychotique.
Du coup, Rabat et ses services deviennent responsables de tout. De manipuler des groupes terroristes en Libye, de travailler ? la partition du Mali, de chercher ? d?stabiliser la Tunisie, de semer la zizanie ? Ghardaia etc., le tout pour fragiliser l?Alg?rie.
Quand on y regarde de plus pr?s, on se retrouve devant un malin jeu de miroir o? la seule impression qui s?impose, c?est qu?Alger se contemple dans une glace.
Ghardaia. Depuis presque un an, cette localit? de la vall?e de Mzab est secou?e par des conflits communautaires faisant plusieurs morts. Pour ne citer que Courrier International, ce conflit ?tire ses origines du discours id?ologique du pouvoir central, stigmatisant la soci?t? mozabite [en r?f?rence ? la vall?e du Mzab, population berb?rophone, de rite ibadite, un courant de l'islam] d?s l'ind?pendance, il s'est exacerb?, ces derni?res ann?es, en prenant une tournure dangereuse soufflant sur le brasier identitaire.??
L?ancien premier ministre de Chadli Benjedid, Sid Ahmed Ghozali, assure que ce qui ??se passe dans cette r?gion est tr?s grave?? et en attribue la cause ? ??la rupture avec la politique de l??quilibre r?gional de Boumediene ? travers laquelle on pouvait consolider chez les Alg?riens le sentiment de vivre dans une m?me patrie?.
Ce qui n?est donc plus le cas, mais il n?y a quasiment presque plus personne ? Alger pour entendre les choses ainsi. La paille est forc?ment dans l??il du Maroc.