Bardem, du Sahara à la Catalogne

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Javier Bardem, pour ceux qui n’en ont aucune idée, est acteur espagnol qui souffre d’un TOC (trouble obsessionnel compulsif) le faisant rêver d’un Sahara marocain indépendant.

Son intérêt pour la « cause » est suspect et on se doute bien qu’il n’agit pas pour les beaux bruns yeux des Sahraouis. Lui qui est né pas très loin de là, juste aux Canaries, aurait pu s’investir pour l’indépendance des iles natales si éloignées de la métropole. Ne sont-elles pas considérées comme une région ultrapériphérique de l’Union européenne et furent à un moment de l’histoire un éphémère royaume quasiment indépendant de l’Espagne.

Cette idée ne l’a apparemment jamais effleuré et c’est sur le Sahara qu’il jette son dévolu. Il est à l’Onu, il est de toutes les manifestations et même produit un film sur le Sahara « Les fils des nuages, la dernière colonie », un titre qui lui a été inspiré par les ritournelles de la diplomatie algérienne.

Ce professionnel des manifestations, à la superstructure trempée dans l’indépendantisme, je m’attendais à le voir aux premières lignes des Catalans dans leurs affrontements violents avec la police espagnole.

Non pas que j’approuve les indépendantistes catalans, ce n’est pas mon problème, mais parce que j’attends de Javier Bardem un minimum de cohérence. Mais l’acteur qui a obtenu un Oscar d’un second meilleur rôle s’est contenté d’une timide déclaration où il dit en substance que si les Catalans disent oui à l’indépendance il faudra la leur donner. Ce qui veut dire qu’il n’est pas pour, mais qu’il fera contre mauvaise fortune bon cœur. Juste pour sauver ce qui reste de la crédibilité de son image.

Et moi qui m’attendais à un film où l’acteur serait dans le premier rôle de martyre de la Catalogne Libré, je devrais repasser.