chroniques
Une année exceptionnelle
A l?heure des vacances, il est opportun et coutumier de faire le bilan de l?ann?e et d?en revisiter les faits saillants. L?action royale au niveau diplomatique a ?t? d?une rare intensit?. La strat?gie est affin?e, claire et s?impose a tous comme un positionnement fort, ind?pendant, autour de valeurs p?rennes. Ainsi, le rapprochement avec les pays du Golfe est strat?gique et multiforme, ce n?est pas une alliance de circonstance.
Le discours royal, a l?occasion du sommet de Riyad, a ?t? d?une clart? absolue sur l?ind?pendance dans les choix, y compris soci?taux. Cette ind?pendance a sa traduction diplomatique. Le Maroc renforce ses relations avec la Russie, la Chine et l?Inde, tout en sauvegardant ses liens forts avec l?Union europ?enne et les USA. Sur l?Afrique, l?ann?e est celle de la moisson, de la r?colte des fruits du travail de plus d?une d?cennie. La strat?gie du d?veloppement Sud-Sud, exemplaire, a approfondi les relations et assure une pr?sence marocaine, incontournable, sur le continent noir.
Les ?changes politiques n?en sont que plus fluides. C?est donc dans ce contexte que le Maroc a d?cid? de r?int?grer l?Union Africaine, apr?s 32 ans d?absence et que dans la foul?e, 28 pays r?clament la suspension de la pseudo-RASD. Le choix du Royaume est d?terminant parce qu?il permettra de neutraliser les man?uvres de nos ?adversaires? concernant la question du Sahara. Mais le retour du Maroc, de sa parole forte, est aussi per?u par nos amis, comme une opportunit? pour renforcer les options du d?veloppement, de la d?mocratie, de la bonne gouvernance et de la paix.
Cet automne, le Maroc va accueillir la COP22, un ?v?nement mondial historique, car il entame un cycle qui vise a adopter des mesures pr?cises, apr?s les accords de Paris. Cet ?v?nement plan?taire concerne toute l?humanit? et le nom de Marrakech sera, sans nul doute, associe a jamais a la sauvegarde de l?environnement. Comme on le voit, l?activit? est intense, soutenue par une vision claire et affirm?e. Les r?sultats ne peuvent donc que suivre, au b?n?fice du pays. Le paradoxe c?est l?image d?sastreuse donn?e par la classe politique. Alors que la campagne ?lectorale aurait pu constituer un moment ou par un d?bat riche, de nouvelles propositions pourraient ?merger, l?on assiste a un remake de batailles de chiffonniers. Le pire c?est que cette m?diocrit? rejaillit sur les institutions et en entame la cr?dibilit?. Il est ?vident qu?il nous faudra une vraie mise a niveau des structures partisanes. Mais pour le moment, ne boudons pas notre plaisir. M?me si la pluie a fait d?faut, l?ann?e a ?t? bonne. La puissance de la diplomatie a renforce l?attractivit? du Maroc, de grands projets industriels s?y installent, les exportations se diversifient. Le pays est un havre de stabilit? dans un environnement bouillonnant. Les acquis sont nombreux, les d?fis aussi. Mais les choix sont clairs et emportent l?adh?sion de tous. Le triptyque: d?veloppement, modernit?, d?mocratie encadre les avanc?es et tire l?ensemble des institutions vers le haut. Le r?le central de la monarchie en tant que catalyseur est plus que jamais salutaire.