La risée internationale – Par Khalil Hachimi Idrissi

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Des généraux très âgés, pour une bonne part des repris de justice, presque tous passibles de la Cour pénale internationale pour des crimes contre l’humanité commis lors de la sanglante guerre civile algérienne

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Les tambours de la guerre résonnent à l’Est de notre pays. Nos voisins pris dans des convulsions bellicistes veulent en découdre. Sont-ils vraiment sérieux ? En ont-ils vraiment les moyens ? Cela rendra-t-il service à leur pays ? Est-ce que c’est de cela dont les Algériens ont besoin aujourd’hui ?

Depuis des mois, le Hirak algérien réclame un Etat civil, — en clair, les gens veulent que les vieux généraux lâchent leur emprise criminelle sur le pays — décemment, on ne peut pas lui répondre par un état de guerre inutile et injustifié.

Il est vrai, en théorie, que seule la guerre peut aider à desserrer l’étau dans lequel sont pris les généraux algériens en échec total, décrédibilisés, dévalorisés et honnis par le peuple. Mais chacun sait qu’ils n’ont pas à eux seuls l’autonomie de la décision et que, surtout, la guerre n’est pas la solution. La réponse que nécessite la grande crise multiforme que vit l’Algérie n’est pas militaire. Et que l’ennemi n’est pas le Maroc mais plutôt la gabegie, la spoliation, la corruption, la mal-gouvernance et la rapine auxquelles est livré le pays depuis près de 60 ans.

Des généraux très âgés, pour une bonne part des repris de justice, presque tous passibles de la Cour pénale internationale pour des crimes contre l’humanité commis lors de la sanglante guerre civile algérienne, peuvent-ils, acculés et en fin de trajectoire, plonger sciemment une région dans le chaos pour se “blanchir” de leurs méfaits sans que la communauté internationale ne réagisse ? C’est peu probable.

Alors considérons ces faits comme ils sont, c’est à dire des gesticulations supposées détourner l’attention du peuple algérien de ses vrais problèmes et faire oublier la vraie impasse dans laquelle le pays se trouve du fait d’un système politico-militaire de nature mafieuse frappé d’obsolescence politique.   

Le peuple algérien dans son intime sagesse a, d’ores et déjà, relevé le stratagème indigne et découvert le subterfuge honteux. Les bruits des tambours des généraux faillis ne couvriront jamais les appels du peuple à la dignité, à la justice, à l’égalité, à la démocratie, au bien-être, à la liberté et surtout à son droit légitime à l’autodétermination. Et, par ailleurs, ces bruits ne rempliront pas les étals de lait, de semoule, d’huile, de pomme de terre etc.  

Qui peut croire en Algérie, aujourd’hui, que le Maroc est une menace pour le pays au point de justifier une guerre ? Personne. Ni le MAK, ni le Rachad, ni les incendies criminels, ni les affaires ridicules préfabriquées comme celle de Bir Lahlou, ne sont des affaires marocaines. 

La puérilité des accusations sans preuves accable de ridicule, désormais, le pouvoir finissant en Algérie. Les observateurs internationaux regardent tout cela avec pitié et regrettent qu’un pouvoir en fin de parcours, qui a dilapidé toutes les chances de ce pays, aux atouts énormes, au progrès et à la réussite, soit devenu la risée de l’opinion publique internationale.

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