Les réalisations de la monarchie de Mohammed VI, un verre plus qu'à moitié plein – Par Hatim Betioui

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Discours refondateur du 9 mars 2011

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Entre le 9 mars 2011, date du discours adressé par le roi Mohammed VI à son peuple lors de l'émergence du Mouvement du 20 février, dans le contexte de ce qu'on a appelé le "Printemps arabe", et la célébration du jubilé d'argent de son accession au trône, que d’eau a coulé sous les ponts et que de choses ont changé sur la scène politique et diplomatique marocaine.

Le discours du 9 mars, plein de significations et d'indications, regorgeait de réponses royales aux revendications du mouvement de protestation et disait sa volonté de réformes, établissant une feuille de route claire pour la monarchie de Mohammed VI.

Le roi du Maroc n'a pas abordé son peuple avec arrogance et défi comme l'ont fait d'autres dirigeants, mais a rapidement répondu à ses demandes réformatrices, sans utiliser de violence ni de brutalité, et sans le pourchasser dans chaque coin et recoin. Il a pris la décision d’élaborer une nouvelle constitution selon une approche participative visant à renforcer la monarchie parlementaire et l'option démocratique, suivie de l'organisation d'élections législatives qui ont porté les islamistes pour la première fois à la tête du gouvernement.

Un Chef de gouvernement islamiste

Bien que beaucoup aient été surpris par la décision audacieuse du roi Mohammed VI et aient douté de la nomination du chef du Parti de la justice et du développement à référentiel islamique comme Premier ministre, ce qui était une première dans le monde arabe, le roi du Maroc, avec son audace habituelle, a accepté les résultats des urnes et n'a pas succombé à la tentation du recul, n'a pas jeté les islamistes dans les prisons, et couveuse de victimisation génératrice de victimes. Ils ont gouverné pendant dix ans, formant une expérience unique, après être arrivés au gouvernement par les urnes le 7 octobre 2011, et l'avoir quitté suite à leur déclin dans les résultats des élections du 8 septembre 2021. 

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Aujourd'hui, ils se retrouvent dans l'opposition parlementaire, espérant que les urnes les ramèneront un jour à la tête de la responsabilité gouvernementale.

Les protestations de 2011 n'ont pas été le seul défi auquel le roi Mohammed VI a été confronté depuis son accession au trône à l'été 1999. Il a également fait face à plusieurs challenges et enjeux internes, liés au développement, à l'attraction des investissements et à la transformation du pays en matière d'infrastructures, créant ainsi un État de justice sociale.

Sortie du Sahara de l’enclavement diplomatique

Ce que le roi du Maroc a accompli en un quart de siècle a dépassé toutes les attentes. Les investissements étrangers provenant de l'Est et de l'Ouest, des pays du Golfe arabique, d'Europe, d'Amérique et de Chine, ont afflué, faisant du Maroc un leader dans l'exportation de voitures et l'un des pays prometteurs dans l'industrie aéronautique, pour ne citer que quelques exemples.

À l'international, le roi Mohammed VI a œuvré au renforcement de l'unité territoriale du Maroc et à la défense de la marocanité du Sahara dans les forums et organisations internationales. Il a abordé les défis liés au conflit du Sahara en tant que conflit stratégique pur, estimant que la question ne concerne pas uniquement le Sahara en tant que tel, puisque celle-ci est réglée pour le Maroc sur le terrain.

Le roi Mohammed VI a réussi habilement à positionner stratégiquement le Maroc sans disposer, à l'exception des phosphates, de ressources énergétiques tels que le pétrole et le gaz.

Les relations internationales à l’aune du Sahara

Le roi du Maroc a clairement annoncé, dans un discours adressé à la nation marocaine à l'occasion du 69e anniversaire du déclenchement de la Révolution du Roi et du Peuple en 1953, que le dossier du Sahara est le prisme à travers laquelle le Maroc voit le monde, soulignant également que c'est le critère simple et clair pour mesurer la sincérité des amitiés et l'efficacité des partenariats.

Il a conclu en disant : "Nous attendons de certains pays, des partenaires traditionnels et nouveaux du Maroc, qui adoptent des positions non claires concernant le Sahara, qu'ils clarifient leurs positions et les révisent de manière non équivoque."

On a compris alors que le discours du roi était un message implicite à de nombreux pays du monde, en particulier la France, dont les relations avec le Maroc ont connu une période de froideur et de tension au cours des deux dernières années, en raison de sa position ambiguë et hésitante concernant la question du Sahara, avant que les choses ne commencent à s'améliorer ces derniers mois.

Les relations maroco-françaises sont traditionnelles, mais elles ont connu des reculs en raison du comportement géopolitique français dans la région, et il est désormais clair pour tous qu'il ne peut y avoir d’équilibrisme douteux pour les relations de la France avec le Maroc et l'Algérie.

En attendant l'annonce d'une percée dans la position française, Paris s'est trouvée contrainte de permettre au capital français public et privé d'investir dans le Sahara marocain. D'où la pertinence pour Rabat de considérer la question du Sahara comme la "prisme à travers laquelle elle voit le monde", ce qui signifie que les partenaires internationaux doivent traiter avec le Maroc dans son intégralité territoriale, et non avec une partie de celui-ci.

En Afrique, pour l’Afrique

Le roi du Maroc a pris d'innombrables initiatives, la dernière étant l'initiative stratégique atlantique qui a impressionné l'Afrique et la région méditerranéenne. Cette initiative a été lancée à Marrakech le 23 décembre 2023 lors d'une réunion ministérielle à laquelle ont participé des représentants du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad, visant à faciliter l'accès des pays du Sahel à l'océan Atlantique.

L'initiative atlantique a constitué un pallier de plus pour la crédibilité du Maroc en Afrique, grâce à son engagement dans de nombreuses décisions politiques et économiques prises par le roi Mohammed VI, notamment le grand travail discret et efficace effectué par le Groupe OCP (Office Chérifien des Phosphates) sous ses instructions, consistant à mener une étude des sols de nombreux pays africains pour préparer des engrais adaptés à chaque sol. Sans oublier que le roi a ouvert la porte de la migration vers son pays aux Africains.

Le roi Mohammed VI, par sa vision, sa patience, sa persévérance et son audace, constitue un modèle de leadership moderne dans le monde d'aujourd'hui, incarnant la nouvelle génération de dirigeants qui orientent leur regard vers l'avenir.

Ce n'est là qu'une petite partie des caractéristiques de la monarchie de Mohammed VI, dont les réalisations dépassent largement la moitié du verre plein.

*D’après Annahar Al-arabi, traduit et adapté par Quid.ma

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