Culture
Parution prochaine d’une Traduction et d’un commentaire intégral du Saint Coran par le Pr. Abdelhak Azzouzi

`La nouvelle traduction et exégèse du Saint Coran
Fruit de dix années de travail rigoureux, la nouvelle traduction et exégèse du Saint Coran par le Pr. Abdelhak Azzouzi s’impose comme une œuvre monumentale et inédite. Publié en trois tomes chez les éditions al-Bouraq, cet ouvrage marie avec finesse érudition, méthodologie académique et fidélité au Texte sacré, tout en offrant une lecture accessible et éclairante. Pour la première fois en langue française, une traduction et un commentaire intégral du Coran prennent en compte les deux grandes traditions de lecture, Warsh et Hafs, dans un souci d’exactitude et de clarté. Pour le Quid.ma, Abdelhak Azouzi revient sur ce travail de longue haleine.
Pr Abdelhak Azzouzi
Monumental, l’ouvrage en trois tomes (3200 pages) sera prochainement publié chez la Maison d’édition internationale al-Bouraq. Il procède de deux domaines distincts, la traduction (tarjama) et l’exégèse (tafsîr). Le Professeur Abdelhak Azzouzi a su créer sur des bases solides l’harmonie entre l’orthodoxie et l’usage de l’ijtihad, en usant intelligemment d’exégèse, de théologie, de rhétorique, de théories d’écoles, de l’histoire de l’Islâm, de philologie, de la science. Il a construit une traduction et une exégèse nouvelles : une sorte d’encyclopédie vivante, de connaissance approfondie du Coran pour qui souhaite une compréhension fine de la Vulgate dans une perspective de paix et de triomphe du bien contre un mal protéiforme. L’auteur s’est efforcé de ne trahir ni l’arabe, ni le français, ni le contenu d’une si grande richesse du Texte coranique. Il a essayé en quelque sorte de faire passer la vraie langue du Texte original dans la vraie langue de la traduction. Il a eu le constant souci de traduire non seulement à partir de la langue arabe, mais encore de l’arabe et d’écrire non seulement en langue française, mais encore en français. Ce travail a la particularité d’avoir été le premier travail de traduction et de commentaire exégétique intégral du Coran selon les deux lectures de Warsh et de Hafs en langue française. L’auteur les a abordés certes dans l’attitude de la foi, mais aussi et surtout dans celle du tamis méthodique et de l’objectivité critique, ce qui projette sur la Vulgate une clarté rassurante et permet de comprendre les sujets développés pendant vingt-trois ans de Révélation sous l’impulsion de l’édification et de l’enseignement.
Dans une déclaration au QUID.ma, le professeur explique que « la mise en œuvre de ce travail commença en 2014. L’idée que j’en avais au départ se limitait aux justes proportions de la réalisation d’une traduction et d’un commentaire. Or peu à peu et au fil des ans, l’ampleur de mon travail s’est élargie à des tâches davantage complexes : notamment l’explication et le commentaire du Texte de la façon la plus attentive. Si bien que quatre révisions se succédèrent : chacune marquant par rapport à la précédente beaucoup de progrès. Chaque version que je jugeais accomplie, je m’évertuais toutefois à la reprendre à la lumière de la relecture du Coran depuis la première sourate. Je considérais chaque partie, chaque verset, chaque mot avec le soin tatillon, toute proportion gardée, de l’abstracteur de quintessence. Une fois la version définitive achevée (traduction et commentaire exégétique), relue et enfin imprimée par l’infographiste, je passais beaucoup de temps encore à la réexaminer avant de considérer qu’elle avait atteint son point d’aboutissement. La raison à cela est, non seulement un désir affirmé de perfection, mais aussi les difficultés liées au traitement du texte à l’aide de l’outil informatique et typographique. Le travail étant très volumineux, l’infographiste ne pouvait éviter quelques problèmes d’harmonisation et de mise en page, d’autant plus qu’il intervenait sur plusieurs volumes dont certains utilisant le système de transcription Warsh et d’autres Hafs. Cela m’imposait donc des modifications ou des corrections quasi interminables. Par ailleurs, du fait que mon travail procède de deux domaines distincts, la traduction et l’exégèse, il fallait accorder à chacun d’eux une bonne dose de lucidité et de perspicacité. » Et le Pr. Abdelhak Azzouzi d’ajouter : « la traduction que je donne du Texte, ainsi que le commentaire qui l’accompagne, ont nécessité moult précautions, tout aussi grandes qu’infimes, afin que soient évités non-sens et contresens. Nul sens ésotérique, nulle particularité grammaticale ou stylistique, nul trait distinctif n’ont été négligés. En même temps, et sans déroger au souci d’exactitude omniprésent, j’ai voulu une traduction fluide qui coule de source. » « ce travail est le fruit d’une longue, passionnante et exaltante fréquentation tant du Texte coranique que de ses exégèses. Au cours de l’ascèse à laquelle j’ai non sans jubilation consenti, je me suis employé, avec une conviction doublée du souci d’efficacité, à remettre nombre de fois l’ouvrage sur le métier, car je crois qu’à la faveur de la lecture approfondie, patiente et exigeante de ce Texte, il y a possibilité de penser autrement notre monde et son destin : c’est-à-dire dans une perspective de paix et de triomphe du bien contre un mal protéiforme. Force est de souligner que c’est sous l’impulsion de ma passion lucide que je traquais l’exactitude dans le commentaire, la justesse dans le mot à traduire, la portée féconde du sens à rendre. » Le Pr. Abdelhak Azzouzi ajoute : « Traduire le Coran exige une réelle maîtrise de l’extraordinaire richesse de la langue arabe et de ses soubassements esthétiques, de sa grammaire et de sa philologie. À cela devraient s’ajouter de solides connaissances relatives aux études d’exégèse, à la théologie, aux théories d’école, à l’histoire de l’Islâm. De quelle manière dès lors est-il possible de satisfaire à tous ces prérequis ? Comment répondre à toutes ces exigences ? Cela n’est-il pas susceptible de rendre difficile sinon impossible la tâche du traducteur ? Pour relever un tel défi, je n’ai nullement la prétention de me présenter comme le dépositaire de qualifications irréprochables, et encore moins l’outrecuidance de m’adjuger le statut hors norme de chercheur d’exception. Certes, il ne m’appartient pas de juger mon travail, cependant je dois dire que je l’ai entrepris sans relâche en m’astreignant à la pure tradition académique de l’érudition passionnée, de l’investigation résolue parce que ne faisant pas de calcul sur les sacrifices nécessaires. »
Le Professeur Abdelhak Azzouzi est diplômé de l’Université al-Quaraouiyine, de l’Université Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès et de l’Institut d’études politiques de Toulouse, Abdelhak Azzouzi. Il est titulaire d’un doctorat en science politique de l’Université Toulouse Capitole. Il est titulaire d’une Chaire sur l’Alliance des Civilisations. Il est Professeur des Universités, membre fondateur, membre du Conseil d’Administration de l’Université EUROMED de Fès. Il est spécialiste de la Théologie, des Relations Internationales et de la Science politique comparée. Il a été éminemment versé dès son jeune âge entre autres en science des études religieuses, en histoire et en sciences modernes. Son parcours illustre aussi et si bien l’alliance possible d’un attachement aux racines et d’une ouverture sur le monde. Il est très engagé dans le dialogue entre les civilisations ainsi que le rapprochement entre les deux rives de la Méditerranée. Il est membre consultant auprès de plusieurs organismes nationaux et internationaux. Il a reçu plusieurs distinctions et prix internationaux. Il est l’auteur d’une quarantaine de publications qui font référence, directeur de plusieurs collections et chroniqueur international.