Culture
Sorrentino veut explorer l'avenir du cinéma au festival de Marrakech
L'acteur indien Ranveer Sinch (G) reçoit un trophée d'hommage de l'actrice française Melita Toscan du Plantier lors de la cérémonie d'ouverture du 19e Festival international du film de Marrakech, à Marrakech, le 11 novembre 2022. (Photo par Fadel SENNA / AFP)
Le festival du film de Marrakech s'est ouvert vendredi soir après deux années d'absence due à la crise sanitaire, l'occasion "d'essayer de comprendre où va le cinéma", a plaidé son président le cinéaste italien Paolo Sorrentini.
"Après trois années compliquées où le monde a semblé différent, où notre manière de vivre a changé, c'est rassurant et beau de nous retrouver ici", a déclaré le Napolitain oscarisé pour "La Grande Bellezza" (2013).
Ces retrouvailles cinématographiques sont l'occasion "d'essayer de comprendre où va le cinéma et de fait ou va la vie", a souligné le président du jury.
Une quête qui fait sens au FIFM, le festival privilégiant "les jeunes talents qui façonneront le cinéma de demain".
Pour cette édition, quatorze long-métrages, dont six signés par des réalisatrices, du Mexique au Portugal en passant par l'Iran, en lice pour "L'Etoile d'or", la récompense suprême à Marrakech.
Ils seront départagés par un jury international comprenant notamment l'acteur français Tahar Rahim, la réalisatrice libanaise Nadine Labaki ou encore l'actrice germano-américaine Diane Kruger.
La réalisatrice danoise Susanne Bier et l'acteur américain Oscar Isaac, deux membres du jury annoncés, étaient absents à la cérémonie d'ouverture en raison de "circonstances douloureuses", a indiqué la présentatrice de la soirée.
Un vibrant hommage a été rendu à l'acteur indien Ranveer Singh, vedette de Bollywood.
D'autres hommages seront rendus notamment au réalisateur américain James Gray et à l'actrice écossaise aux multiples facettes Tilda Swinton, qui avaient dirigé le jury du festival respectivement en 2018 et 2019.
Pour son grand retour, le festival se distingue par un large éventail d'invités dans le cadre de ses fameuses "conversations" avec notamment le maître iranien du suspense Asghar Farhadi, deux fois oscarisé ("Une Séparation" en 2011 et "Le Client" en 2016) ou encore Jim Jarmusch, l'enfant chéri du cinéma indépendant américain.
Les festivaliers investiront des lieux emblématiques de la Ville rouge pendant huit jours (11 au 19 novembre) comme la place Jamaa El Fna où seront projetés en plein air des films honorant la science-fiction avec les récents "Dune" (2021) de Denis Villeneuve ou "Ad Astra" (2019) de James Gray.
En marge des festivités, le FIFM organise, et ce, depuis 2018, les "Ateliers de l'Atlas", un programme de soutien aux jeunes cinéastes d'Afrique et du Moyen-Orient porteurs de projets en développement et de films en postproduction.