Culture du Tabac : Les tabaculteurs nationaux privés de débouchées

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Sols ?puis?s par la culture intensive, co?ts du tabac trop ?lev?s, une concurrence qui se fait de plus en plus en plus rude sont autant de facteurs qui ont pouss? la soci?t? marocaine des tabacs (SMT) ? ne pas renouveler ses contrats de sourcing local et pr?voir d?autres alternatives pour les tabaculteurs marocains La politique d?approvisionnement du producteur national des cigarettes (SMT) fait peau neuve avec la rupture du contrat d?approvisionnement de tabacs aupr?s des producteurs locaux qui se trouvent dans les r?gions d?El Hajeb, El Gharb et Ouezzane et ce ? partir de septembre prochain. Afin de ne pas priver ces tabaculteurs, qui sont au nombre de 3500 de leur principale source de revenus, la soci?t? marocaine des tabacs est entrain de finaliser un plan de reconversion au profit de ces derniers et qui pr?voit entre autres un accompagnement technique assur? par des ing?nieurs en vue de d?terminer des cultures de substitution ayant le m?me niveau de rentabilit? que le tabac, notamment l?oignon, la pomme de terre et les c?r?ales. Le plan pr?voit ?galement de leur apporter une aide financi?re pendant les premi?res ann?es. Afin de permettre aux tabaculteurs de changer rapidement vers d?autres cultures, un syst?me de rotation (jach?re) a ?t? pr?vu car la culture intensive de tabacs a us? les sols, chose qui ne sera pas facile pour ces derniers qui se voient dans l?obligation de faire la prospection de nouveaux clients. La d?cision de la rupture des contrats avec les producteurs de tabacs locaux n?est pas anodine, puisque on a observ? un recul de la consommation de tabacs qui a baiss? environ d?un milliards de tiges sur les 15 milliards consomm?s annuellement, un manque ? gagner qui a terriblement s?vit ? la SMT vu que ses marques marocaines, Marquise, Olympic bleue et Casa Sport, ont vu leur part de march? reculer de 97,3% en 2011 ? 58% en 2016, ? cause de l?apparition d?une concurrence accrue sur le m?me segment telle que Next, Monte Carlo et Rothmans. Ce qui a caus? en l?occurrence la d?tention d?un stock de 8 ans au niveau de son usine de battage situ? ? Lmouzzin, un stockage qui lui co?te ?norm?ment d?argent en termes de frais de traitement, de manutention, d?a?ration et de charges personnelles. En outre, on retrouve le facteur du co?t du tabac produit au niveau national qui demeure largement sup?rieur (52,50 DH?/ kg) ? celui import? (17,50 DH/kg), et qui donc a particip? ? la d?cision de ne plus s?approvisionner aupr?s des producteurs locaux et opter pour le tabac issu de l??tranger qui a le m?rite d??tre non seulement moins cher mais aussi de meilleure qualit?. Une autre raison non moins importante se cache derri?re cette d?cision, il s?agit de la rupture du contrat avec Philip Morris en d?but janvier, qui pr?voyait notamment la fabrication des Marlboro, et qui a co?t? ? la SMT 20% de son chiffre d?affaires et une baisse de 20% ? 25% de ses co?ts marginaux, chose qui a impact? n?gativement l?outil de production de la SMT, qu?elle compte optimiser ? travers le lancement d?une nouvelle marque?: Fox. La STM arrivera-t-elle ? faire face ? la concurrence et maintenir la seule unit? industrielle de tabac au Maroc? Question ? laquelle il faudrait attendre quelques de mois de plus pour avoir une r?ponse.

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