Le cours du pétrole à son plus bas niveau depuis plus de 5 ans

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couv-baril-petrol Les cours du p?trole continuent ? d?gringoler et personne ne peut pr?dire la fin de cette spirale baissi?re. Depuis juin dernier, le prix du baril du p?trole a chut? de plus 45?%. Le baril de Brent pour livraison en janvier a baiss? le 12 d?cembre ? 61,76 dollars, ? Londres, son plus bas niveau depuis juillet 2009. Le baril WTI pour livraison en janvier a chut? ?galement pour s'?tablir ? 57,81 dollars, son plus bas niveau depuis le 15 mai 2009. Cette nouvelle chute survient ? la suite de la publication du rapport mensuel de l'Agence Internationale de l'Energie comportant des pr?visions pessimistes en ce qui concerne l'?volution de la demande mondiale en 2015. Pour l'AIE, la demande mondiale ne doit pas d?passer 93,3 mbj en 2015. La demande ne doit cro?tre que de 900000 bj. La chute des cours du p?trole est appel?e ? s'amplifier ? partir de la semaine prochaine. Les causes ?conomiques de cette chute sont nombreuses, dont la surabondance, aliment?e par le maintien du plafond de production de l'OPEP ? 30 mbj et la mont?e de la production des NONOPEPs, dont les USA, l'am?lioration des r?serves strat?giques des principaux pays importateurs, les pr?visions d'une croissance mondiale moins vigoureuse et les politiques visant ? supprimer les subventions aux carburants et ? rationaliser la consommation des produits ?nerg?tiques dans plusieurs pays... mais il ne faut pas n?gliger les causes politiques. Les pays du golfe utilisent l'arme du prix du bas du baril du p?trole pour limiter les ressources financi?res des iraniens, ? la veille d'une lev?e des sanctions occidentales, et leur capacit? de nuire aux int?r?ts de ses voisins. Les USA et les pays de l'UE ont eux aussi int?r?t ? affaiblir Poutine et limiter ses ambitions en r?duisant ses recettes en devises, qui proviennent ? 50?% des exportations du p?trole et du gaz naturel. La chute actuelle des cours du p?trole est certainement fatale pour les pays exportateurs, surtout ceux qui comptent essentiellement sur les recettes du p?trole et le gaz pour importer leurs besoins et ?quilibrer leurs budgets, mais ?galement pour la continuit? de l'OPEP. La derni?re r?union tenue par le cartel, le 27 novembre dernier, a d?cid? de maintenir le plafond de sa production inchang?, soit 30 mbj, sous pression de l'Arabie Saoudite et ses alli?s du golfe, sous pr?texte qu'il faut mettre en ?chec le programme am?ricain de production des carburants non conventionnels, mais cette d?cision n'a pas plu ? tous les membres, surtout ceux qui ne disposent pas des m?mes r?serves en devises et en or que l'Arabie Saoudite et ses voisins et alli?s. L?Iran, l'Alg?rie, le V?n?zuela, qui risquent de subir les lourdes cons?quences ?conomiques et sociaux de la baisse des cours de p?trole, peuvent ?tre tent?s par une r?action brutale, voire de nouvelles alliances, qui mettrait l''OPEP face ? des difficult?s sans pr?c?dent, mais leurs marges demeureront limit?es. Une telle r?action peut pousser les prix vers une chute plus importante, surtout si des pays comme l'Irak, la Libye et la Syrie sortent de leurs crises? et viennent r?clamer des parts de march?, sur un march? caract?ris? par la surabondance et l'entr?e en lice des nouveaux producteurs africains. Une bonne nouvelle pour les pays importateurs, comme le Maroc, ayant souffert du poids de la facture de leurs importations ?nerg?tiques, mais une tr?s mauvaise nouvelle pour les pays qui comptent essentiellement sur la rente p?troli?re et gazi?re pour se procurer des devises et financer leurs budgets, ? l'image de l'Alg?rie.

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