La Cour des comptes vient de rendre public des rapports pointant les dysfonctionnements et les lacunes de 4 entit?s publiques.
Sous la pr?sidence de Driss Jettou, les magistrats de la Cour des comptes ont pass? au crible 4 agences ?en l?occurrence l?ANPME, l?AMDI, l?ONMT et la Maison de l?artisanat (MDA). R?sultat?: des lacunes et des dysfonctionnements ? la pelle tant au niveau manag?rial que structurel. Globalement, on reproche ? ces institutions au cours des exercices 2012 et 2013 une gestion financi?re qui laisse ? d?sirer, des objectifs jamais atteints, ainsi que des failles manag?riales. La Cour des comptes a conseill? ? ces institutions une refonte de leurs structures respectives et de leurs politiques manag?riales ou, encore, l??laboration d?une ?valuation pour chaque action men?e, afin de voir en temps r?el la r?alisation des objectifs fix?s.
L?ONMT cherche positionnement
L?Office Nationale Marocain du Tourisme (ONMT) semble avoir laiss? de c?t? sa principale mission, soit la promotion de l?image du Maroc. D?apr?s la Cour des comptes, les dysfonctionnements sont au niveau de ses choix de positionnement, ainsi que des d?faillances manag?riales, autant de points handicapant la capacit? de r?alisation des objectifs. ??Les impr?cisions en mati?re de d?finition des choix de positionnement d?notent de l?absence de processus susceptibles d?aider ? l?identification d?objectifs r?alisables, d?allouer des moyens budg?taires et humains, et de d?finir des t?ches pr?cises qui incombent ? chaque intervenant aussi bien au sein de l?ONMT qu?au niveau des d?l?gations??, pr?cise le rapport.
ANPME manque de r?alisme
La Cour des Compte a tacl? l?Agence Nationale pour la Promotion de la Petite et Moyenne Entreprise (ANPME) dans son r?le principal d?accompagnateur des PME. Que ce soit ? travers ses programmes Imtiaz, Moussanada ou encore Inma soci?t?, l?ANPME n?a pas atteint les objectifs escompt?s. Pis encore, les comptes d'Inma affichent une aberration financi?re, les charges du personnel d?passant de loin le chiffre d?affaires. Ladite agence serait aussi en manque de profils en mati?re d'organisation et de structure, de dispositifs puissants pour la commercialisation des programmes, ainsi que d?un syst?me de comptabilit? ad?quat.
L?Artisanat dans l?approximatif
De son c?t?, la Maison De l?Artisan (MDA), qui a un plan s??talant jusqu?en 2015, n?a pas r?alis? ses objectifs. Le rapport cite l?exercice 2011 comme r?f?rence. Le chiffre d?affaires ? l?export ne repr?sentait que 5% des objectifs trac?s pour la date butoir. Cela est notamment d? au plan d'action tr?s approximatif voire m?me hasardeux que la MDA a mis en place. L?Agence a aussi n?glig? la formation, la recherche et l?information commerciale durant ces derni?res ann?es. En tout cas, les rapports sont l? et ils pointent avec pr?cision les lacunes. Reste ? voir si le l?gislateur fera son suivi.
AMDI?: laxisme ? tous les niveaux
Dans le cas de l?Agence Marocaine de D?veloppement de l?Investissement (AMDI), le rapport pointe en particulier le fait qu?elle n?est pas tr?s active dans la promotion du Plan national d??mergence industrielle. Il faut dire aussi que l?AMDI ne b?n?ficie pas d?un cadre bien pr?cis concernant ses r?les. A titre d?illustration, entre f?vrier 2012 et septembre 2013, le poste de directeur g?n?ral ?tait rest? vacant.