économie
Rapport d’évaluation de l’appui budgétaire sectoriel de 3,58 milliards d’euros octroyé au Maroc entre 2005 et 2012
Le Maroc accueille ce vendredi 24 juin 2014 un s?minaire qui a pour objet de discussion principal l?analyse de l?appui budg?taire dont il a b?n?fici? pendant la p?riode 2005-2012. Cette rencontre a lieu sous la pr?sidence de M. Driss Azami El Idrissi, Ministre d?l?gu? aupr?s du Ministre de l?Economie et des Finances charg? du budget ainsi que M. Rupert Joy Ambassadeur, Chef de la d?l?gation de l?Union Europ?enne. Par souci d?objectivit?, cette ?valuation a ?t? r?alis?e par des cabinets externes sous la supervision de la commission de l?UE, du Minist?re des Affaires Etrang?res et de la Coop?ration, de l?Agence Fran?aise de D?veloppement et du Minist?re de l?Economie et des Finances.
La part des diff?rents bailleurs de fonds dans cet appui budg?taire
De 2005 ? 2012,le Royaume du Maroc a b?n?fici? d?un montant total de 3,58 milliards d?euros sous forme d?aide budg?taire sectoriel mis en place ? travers 54 programmes provenant de sept bailleurs de fonds. L?appui budg?taire en question est un moyen de coop?ration qui consiste fondamentalement ? transf?rer des ressources financi?res au budget de l?Etat du Maroc afin de contribuer ? l?application des r?formes. Les sept bailleurs sont notamment l?Union Europ?enne (UE), la Banque Mondiale (BM), la Banque Africaine de D?veloppement (BAD), l?Agence espagnole pour la Coop?ration Internationale au D?veloppement (AECID), l?Agence Fran?aise de D?veloppement (AFD), la Kreditanslat fur Wiederaufbau (KfW) et la Banque Europ?enne d?Investissement (BEI).
Selon le rapport pr?sent? lors du s?minaire, la BM a fourni 38% de cette aide, suivie de la BAD avec 33%, puis de l?UE avec 21% et enfin la BEI avec 5%. Le reste des agences bilat?rales a fourni les 2,3% restants.
Les r?sultats de l??valuation et projets d?am?lioration de l?appui budg?taire
Le constat g?n?ral est que ces appuis ont efficacement apport? des progr?s dans le domaine du renouvellement et de la modernisation des cadres l?gislatifs et sectoriels. Des secteurs comme la gestion des finances publiques et de la fiscalit?, ou encore les infrastructures li?es ? la sant? telles que la mise en place de la couverture m?dicale de base ont connu une am?lioration nette.
Ce s?minaire est l?occasion de discuter et d?analyser l?efficacit? de l?aide financi?re dans le but d?am?liorer la qualit? des services par le renforcement des politiques budg?taires et de l?attention accord?e ? la satisfaction des besoins de la population. Il s?agira aussi de consid?rer le dialogue autour du budget comme principal moyen de mise en ?uvre des politiques publiques ainsi que de la maintenance des appuis techniques de haut niveau.
Le rapport final qui doit donner lieu ? un suivi op?rationnel des relations sera disponible en septembre 2014. Nous vous tiendrons au courant de ses conclusions.
Une ?valuation qualifi?e de ??r?ussite?? par Driss Azami
L'?valuation des op?rations d'appui budg?taire apport? au Maroc par ses diff?rents partenaires financiers et techniques est une ??r?ussite?? pour le Royaume, a affirm? le ministre d?l?gu? aupr?s du ministre de l'Economie et des finances, charg? du Budget, Driss El Azami El Idrissi.
El Azami qui s'exprimait ? l'ouverture d'un s?minaire de discussion sur les r?sultats d'une ?valuation de l'ensemble des op?rations d'appui budg?taire au Royaume pendant la p?riode 2005-2012, a pr?cis? que cette r?ussite se traduit par la volont? de ces partenaires d'accompagner les effets de ces appuis budg?taires, mais aussi et surtout par le fait que le pays donne ? travers sa dynamique de r?formes et grands chantiers de d?veloppement, ??une visibilit? claire?? sur ces appuis ? ses diff?rents partenaires de d?veloppement.
Cette ?valuation donne une volont? commune d'aller de l'avant dans la mise en ?uvre de ces r?formes et une ??bonne?? base pour continuer un dialogue ??constructif?? et ??fructueux?? avec ces partenaires de d?veloppement, a estim? le ministre.
Cette r?ussite, a-t-il poursuivi, est due ?galement ? la s?curit? fiduciaire et la transparence consentie par le syst?me des finances publiques, mettant en avant les r?formes en mati?re de finances publiques, notamment la r?forme de la loi organique des Finances, qui consacre davantage cette s?curit? fiduciaire, le contr?le parlementaire ainsi que la transparence des finances publiques.
Outre ses comp?tences administratives et techniques, le Maroc dispose d'une ??capacit? institutionnelle?? n?cessaire pour le suivi des diff?rentes strat?gies sectorielles mises en place, a-t-il soulign?, saluant la motivation ??ininterrompue?? dont a fait preuve le pays, depuis plusieurs ann?es, pour la mise en ?uvre de ces r?formes.
??Nous consid?rons que l'acc?l?ration des politiques sectorielles, notamment la mise en place de la nouvelle strat?gie industrielle ne peut r?ussir qu'? travers une mise en ?uvre d'une grande r?forme de l'?ducation et de la promotion de la formation professionnelle??, a estim? El Azami, appelant notamment ? la promotion des ressources humaines n?cessaires ? ces secteurs vitaux.
Le ministre a ?galement mis en ?vidence l'importance du d?veloppement de la gouvernance, notamment au niveau des march?s publics, dans l'am?lioration du climat des affaires ainsi que la constitution d'une vraie plateforme pour la promotion de la comp?titivit? du pays.
Pour sa part, l'ambassadeur de l'UE ? Rabat, Rupert Joy, a indiqu? que cette ?valuation des appuis budg?taires octroy?s au Maroc, qui se sont ?lev?s ? 3,58 milliards d'euros entre 2005 et 2012, constitue ??un signe de maturit? et de confiance?? du partenariat Maroc-UE, saluant le caract?re ??riche?? et ??constructif?? du dialogue qui lie le Maroc avec ses diff?rents partenaires dans la r?alisation des diff?rents chantiers.
L'appui budg?taire est un instrument de coop?ration ??extr?mement important?? et ??hautement privil?gi頻, qui n'est pas utilis? avec tous les pays du monde, a-t-il soulign?, notant que les appuis budg?taires constituent environ 90% du programme de coop?ration de l'UE avec le Maroc.
Faisant constat de l'aust?rit? ?conomique mondiale, Joy a soulign? l'obligation d'une utilisation raisonnable des fonds et d'une visibilit? claire sur l'atteinte des r?sultats escompt?s.