économie
Akhannouch préside une réunion d’évaluation du PMV, dix ans après son lancement
Aziz Akhannouch, ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, préside, ce jeudi 18 octobre, une grande rencontre du secteur agricole autour des horizons de développement de l’agriculture
Le secteur entame sa réflexion autour des nouveaux défis du secteur ; à leur tête l’employabilité, le développement du monde rural et le soutien à l’émergence d’une classe moyenne agricole. La rencontre constitue la première étape de l’évaluation du Plan Maroc Vert à deux années de son échéance.
Cette grande rencontre des acteurs du secteur au Maroc est la première depuis le discours du roi Mohammed VI lors de l’ouverture de la dixième législature, et dans lequel l’agriculture et son rôle ont occupé une place importante.
La rencontre présidée Aziz Akhannouch a connu une grande mobilisation de la part des différentes représentations et intervenants du secteur avec la présence du président de la fédération nationale des Chambres d’agriculture, Lahbib Bentaleb et le président de la Confédération Marocaine de l’Agriculture et du Développement Rural (COMADER), Ahmed Ouayach, des présidents de chambres d’agriculture ainsi que des présidents des interprofessions agricoles.
La réunion s’est déroulée également en présence des représentants des départements ministériels, des établissements et partenaires financiers et responsables centraux et régionaux du ministère.
La rencontre est une occasion de mener une réflexion pour émettre des propositions concrètes en vue de relever les multiples enjeux et défis en faveur du développement socio-économique du monde rural, particulièrement chez les jeunes. Il s’agit de consolider les acquis réalisés dans le domaine agricole et de créer de nouvelles activités génératrices d’emplois et de revenus, notamment en faveur des jeunes en milieu rural, pour contribuer à l’émergence d’une classe moyenne agricole.
La réunion intervient après 10 années de mise œuvre du Plan Maroc Vert et à deux années avant son échéance. Elle constitue la première étape du processus d’évaluation du Plan Maroc Vert porté par les professionnels du secteur, qui sera suivie d’autres rencontres pour traiter les dimensions régionale, territoriale et thématique où il est question de dresser un bilan des réalisations, d’examiner l’évolution des performances du secteur et son impact sur les différents indicateurs sociaux et économiques.
A ce sujet, Aziz Akhannouch a déclaré que tous les services ministériels sont à pied d'œuvre pour la mise en œuvre des mécanismes nécessaires pour la mobilisation de 1 million d'hectares supplémentaires de terres agricoles, afin d'accompagner l'appel du roi Mohammed VI.
"Cette mobilisation passera par l'identification des terres agricoles et la détermination de leur potentiel et les types de cultures pouvant s'y adapter tout en étudiant les moyens de financement et d'accompagnement de ces projets", a-t-il ajouté.
Akhannouch a en outre, relevé que l'appel du roi Mohammed VI devant les parlementaires traduit la nécessité d'ouvrir davantage les opportunités d'investissement dans le monde rural et d'attirer de nouvelles catégories notamment parmi les jeunes.
Dans ce cadre, le ministre a appelé à renforcer les potentialités des agriculteurs à travers la poursuite de leur incitation à se constituer en organisations professionnelles et en coopératives et leur formation, ainsi que la création de modèles novateurs à l'instar des incubateurs des entreprises et l'encouragement des entreprises émergentes au service du développement du monde rural.
Dans l'objectif de créer les conditions de nature à contribuer à l'émergence d'une classe agricole moyenne, poursuit le ministre, "nous sommes appelés à élaborer des solutions efficaces pour un certain nombre de défis et de problématiques relatifs à l'organisation des marchés, la transparence dans l'opération de commercialisation et l'appui des acquis réalisés dans le secteur".
"Nous sommes tenus aujourd'hui à réfléchir de manière collective et avec tous les intervenants du secteur afin d'entreprendre des actions claires et efficaces à même de répondre aux problématiques de l'emploi et l'amélioration des revenus de la population rurale et la création d'un équilibre socio-économique dans nos campagnes en particulier auprès des jeunes", a-t-il insisté.
Dans ce contexte, il a souligné que le secteur agricole, qui emploi 40% de la main-d'œuvre active, restera au cœur des priorités, et son rôle en tant que levier essentiel de réalisation du développement et en tant que mécanisme d'amélioration de la vie et de la stabilité en campagne et en tant que réserve de la création des postes d'emploi, sera consacré davantage.