économie
La coopérative agricole :une solution pour l’employabilité des jeunes et la productivité agricole
Le Maroc compte plus de13000 regroupements agricoles. Conscients des difficultés à travailler « en solo », les agriculteurs, sans fond de garantie ni couverture de risques, se regroupent en coopérative pour optimiser leurs bénéfices agricoles.
« En agriculture, coopérer c’est éviter les risques d’investissement », a déclaré Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts lors d’un rencontre au SIAM. Il a également assuré que la coopération agricole est une « solution pour l’employabilité et la rentabilité des investissements agricoles ».
Les agriculteurs semblent avoir bien compris ce dilemme. Plus de 13000 coopératives existent déjà dans le Royaume. Ensemble, ils bénéficient de plus d’opportunités, plus d’expertises, de financements et de mises en relations professionnelles.
Prenant part à l’ouverture de la conférence sur « La coopérative agricole entrepreneuriale », le secrétaire d’État auprès de la ministre fédérale allemande de l’Alimentation et de l’Agriculture, Michael Stübgen, a invité les Marocains à « copier tout ce qui se fait de bien dans son pays en termes d’agriculture, de coopérative, de traitement etc. tout en évitant de répéter les mêmes erreurs.»
En Allemagne, dès le début des années 1990, un ensemble de coopératives agricoles a vu le jour. Berlin a su ainsi s’imposer comme leader mondial dans le domaine agricole.
Ce leadership explique d’ailleurs la signature, mardi à Meknès, d’une déclaration d’intention entre le Maroc et l’Allemagne portant sur le projet « Dialogue Technique agricole et forestier » (DIAF) en vue d’approfondir la coopération dans le domaine de l’agriculture et de la sylviculture.
L’employabilité des jeunes
Concernant l’employabilité des jeunes, le secrétaire général du ministère du Travail et de l’Insertion Professionnelle, Noureddine Benkhalil est revenu sur un ensemble de mesures prises par le Maroc pour améliorer l’employabilité en milieu rural. Il regroupe, entre autres, 4 grands leviers à développer pour créer plus d’emplois. De la législation du travail aux politiques économiques en passant par les politiques actives du marché du travail et les politiques d’éducation et de formation, Noureddine Benkhalil table sur l’augmentation des postes d’emplois dans le domaine agricole. Pour ce faire, il appelle les régions à « mettre en place des stratégies et d’adapter leurs feuilles de route selon leurs spécificités ».
Pour rappel, au Maroc, l’agriculture emploie déjà 78% de la population dans le monde rural et 38% au niveau national. Avec le crédit agricole, plus d’emplois seront créés notamment grâce à l’orientation des jeunes, l’accompagnement et le financement des agriculteurs. La sécurité financière et la couverture sociale seront aussi améliorées afin d’assurer l’émergence d’une nouvelle classe sociale moyenne dans le monde rural.