économie
Le déficit budgétaire devrait ressortir à 3,7% du PIB en 2018
Le déficit budgétaire devrait ressortir à 3,7% du PIB en 2018, a indiqué, mardi à Rabat, le Wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri.
Tenant compte de l'exécution budgétaire à fin octobre 2018, des prévisions de la croissance de BAM, des entrées de dons du Conseil de coopération du Golf (CCG) et des dernières données du projet de loi de finances 2019, "le déficit budgétaire devrait ressortir à 3,7% du PIB en 2018, à 3,8% en 2019 et revenir à 3,6% en 2020", a dit M. Jouahri lors d’un point de presse à l’issue de la 4e et dernière session trimestrielle du Conseil de Bank Al-Maghrib pour 2018.
Il a, dans ce sens, rappelé qu’au titre des dix premiers de l’année en cours, le déficit a atteint 34,5 milliards de dirhams (MMDH), précisant que l’augmentation de 2,4% des dépenses globales est essentiellement due à des hausses de la charge de compensation (+17,7%), des dépenses au titre des autres biens et services (+4,2%) et des transferts aux collectivités territoriales (+6,1%).
Pour ce qui est des recettes ordinaires, elles ont progressé de 1,7% grâce à une évolution de 3,2% des recettes fiscales et une régression de 13,7% de celles non fiscales, avec en particulier un repli des dons des pays du CCG à 767 millions de dirhams au lieu de 4,6 MMDH à fin octobre, a relevé le Wali de Bank Al-Maghrib.
En outre, M. Jouahri a souligné que le ratio de l’endettement public à moyen terme fait état d’une stagnation, estimant qu’après une hausse de 65,1% du PIB en 2017, la dette du Trésor se stabiliserait à ce niveau en 2018 et sur l’horizon de prévision.
La composante intérieure de la dette se situerait en effet, à 51,6% en 2018 et baisserait légèrement à 50,5% en 2019 et à 50,4% en 2020, tandis que celle extérieure diminuerait à 13,5% au terme de l’année en cours, se situerait à 14,6% en 2019 et s’y stabiliserait en 2020, a-t-il prévu.
Le ratio de la dette publique totale passerait, ainsi, de 81,9% en 2018 à 82% en 2019, avant de revenir à 81,8% en 2020, a conclu M. Jouahri.