économie
Le Maroc compte racheter une partie de la LPL (FMI)
Siège du FMI à Washington
Casablanca - Le Maroc compte racheter prochainement une partie de la ligne de précaution et de liquidité (LPL) débloquée dernièrement en avril 2020, selon le Fonds monétaire international (FMI).
Dans un communiqué publié à l'issue de la conclusion de la consultation au titre de l'article IV avec le Maroc, le FMI a salué l'annonce par le Maroc de rembourser prochainement une partie du montant tiré dans le cadre de l'accord LPL.
Avec cette mesure, le suivi post-programme ne devrait plus être nécessaire, souligne la même source.
"La décision de recourir à l'accord de ligne de précaution et de liquidité (LPL) en avril 2020 avait contribué à atténuer les pressions financières extérieures et à maintenir les réserves officielles à un niveau adéquat", ajoute le communiqué.
Le Conseil d'administration du FMI a salué la réponse rapide du Maroc face aux chocs induits par la crise sanitaire liée au Covid-19 et la sécheresse qui ont marqué l'année 2020.
Et de soutenir: "Les directeurs exécutifs adhèrent à l'orientation de l’évaluation du staff qui a conduit les consultations. Ils saluent la politique de réponse rapide des autorités qui a contribué à atténuer l'impact social et économique de ces chocs".
Les directeurs ont mis l'accent sur l'incertitude exceptionnelle quant aux perspectives et encouragé les autorités à continuer de soutenir l'économie jusqu'à ce que la reprise soit bien ancrée.
En outre, ils ont affirmé que la politique budgétaire a soutenu les ménages et les entreprises au lendemain de la crise, avec l'aide des contributions volontaires au Fonds spécial pour la gestion du Covid-19, et doit continuer à soutenir la reprise à court terme.
Dans ce sens, les directeurs ont encouragé les autorités à publier un cadre budgétaire à moyen terme qui montrerait un engagement crédible à placer la dette publique sur une trajectoire baissière, avec de nouvelles réformes destinées à améliorer la politique fiscale et accroître l'efficacité des dépenses publiques.
Ils ont salué également les mesures exceptionnelles adoptées par Bank Al-Maghreb pour atténuer l'impact de la pandémie sur les marchés financiers et l'économie réelle.
"L'orientation de la politique monétaire devrait rester accommodante jusqu'à ce que les pressions inflationnistes réapparaissent", indique le communiqué, notant que les directeurs ont accueilli avec satisfaction les progrès réalisés récemment pour accroître la flexibilité du taux de change et appelé à achever la transition vers le cadre de ciblage de l'inflation prévu pour renforcer la transmission de la politique monétaire.
Bien que le système du secteur bancaire ait jusqu'à présent relativement bien résisté à la crise, ils ont recommandé de continuer à suivre de près l'impact de la crise sur la qualité des actifs bancaires, notamment au moyen de tests de résistance réguliers. Ils ont également appelé à accélérer les efforts pour renforcer le cadre de LBC / FT et pour finaliser le cadre de résolution bancaire.
Par ailleurs, les directeurs ont fait part de leur soutien à réformer des grandes entreprises publiques afin d'améliorer leur efficacité et leur gouvernance, et de soutenir le développement du secteur privé.
Ils ont loué aussi l’engagement des pouvoirs publics à élargir le système de protection sociale pou rendre l’accès aux prestations sociales plus équitable et améliorer le ciblage et l’efficacité des dépenses. Ils ont souligné la nécessité de garantir un financement à long terme adéquat pour ces réformes.