économie
Le Programme ''Intelaka'' expliqué par ses protagonistes
Rabat - Le Programme ''Intelaka'' a été lancé, lundi à Rabat, suite à la signature devant SM le Roi Mohammed VI des conventions actant le démarrage du Programme d'appui et de financement des entreprises.
Le lancement du Programme a eu lieu lors d'une cérémonie présidée par le ministre de l'Economie, des Finances et de la Réforme de l'administration, Mohamed Benchaaboun, en présence du Wali de Bank Al Maghib, Abdellatif Jouahri, du vice-président délégué du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), Mohamed Kettani, et de la présidente du Fonds Hassan II pour le développement économique et social, Dounia Taarji.
S'exprimant lors d'une conférence de presse dédiée à la présentation des différents produits de ce programme, M. Benchaaboun, a indiqué que "les premiers produits seront commercialisés dès demain pour certaines banques".
Cette rencontre avec la presse, qui vient suite aux conventions signées devant SM le Roi, et qui sont liées au Programme intégré d'appui et de financement des entreprises, vise à présenter "la manière avec laquelle nous comptons lancer les premiers produits qui devront être commercialisés dès demain pour certaines banques, et qui constituent la première partie d'opérationnalisation des conventions", a précisé le ministre.
Il a dans ce sens tenu à rappeler que les conventions signées devaient faire l'objet d'un certain nombre de mécanismes qui devront être précisés, d'une façon bilatérale, entre les banques et la Caisse centrale de garantie (CCG), cette dernière qui constitue le maillon central de ce dispositif mis en place.
Les banques et la CCG vont procéder à la signature avec la CCG d'une convention pour rendre possible la distribution, dès demain, des crédits aux populations concernées, a-t-il noté.
M. Benchaaboun a en outre mis en avant trois éléments de rupture par rapport à ce qui a été pratiqué jusqu'à présent. Il s'agit d'abord de l'accès au financement qui représente 75 % des préoccupations des PME (selon une étude du Haut commissariat au Plan), a-t-il dit, notant que cette problématique devait être redressée à travers les mécanismes présentés tout au long de la semaine dernière.
Ces mécanismes s'appuient essentiellement sur des garanties pouvant aller jusqu'à 80 %, et ces garanties s'appuient à leur tour sur le Fonds d'affectation spéciale créé au titre de la Loi de Finances 2020, qui est le socle de base des produits offerts, et qui porte sur une enveloppe de 8 MMDH, dont les 2 MMDH dédiés au monde rural étalés sur trois ans, a-t-il rappelé.
La deuxième rupture, a-t-il poursuivi, porte sur les garanties, notant que dans le cadre de ce programme, les banques vont se suffire des garanties liées au produit et renoncer ainsi aux garanties personnelles.
Et d'ajouter que la troisième rupture a trait au taux d'intérêt qui est historiquement bas, sur instructions de SM le Roi, et qui est inférieur au taux directeur de la Banque centrale (2,25%) et sera fixé à 2 % en règle générale et à 1,75 % dans le monde rural.
M. Benchaaboun a aussi mis l'accent sur deux éléments dans ce cadre. "Nous allons procéder à une évaluation périodique mensuelle pour le suivi des réalisations de ce dispositif dans son ensemble. Ce suivi nous permettra d'apporter les ajustements nécessaires le cas échéant en fonction des demandes du marché. Il s'agit d'un processus dynamique s'adaptant aux réalités du marché", a-t-il expliqué.
Le deuxième élément porte sur un dispositif important en matière d'accompagnement qui est l'une des clés de succès de cette opération, selon le ministre qui a rappelé dans ce sens la convention signée avec le ministre de l'Intérieur, et à travers lui les CRI, la CGEM et l'OFPPT. "Nous voulons un suivi pré et post projet au delà des aspects de financement qui constituent le coeur de ce programme", a-t-il insisté.
Il a été ensuite procédé à la signature de conventions entre les banques et la Caisse Centrale de Garantie pour la mise en œuvre et l'opérationnalisation des produits.
Il convient de rappeler que la réflexion sur le programme intégré d’appui et de financement des entreprises a été entamée suite au Discours Royal d’ouverture de la 1 ère session de la 4ème année législative de la 10ème législature. Le programme a été développé de manière conjointe entre le Ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, Bank Al- Maghrib et le Groupement Professionnel des Banques du Maroc dans le cadre d’une approche participative.
Ce programme vise à offrir une nouvelle génération de produits de garantie et de financement à destination des TPE, des jeunes porteurs de projet, du monde rural, du secteur informel et des entreprises exportatrices. L’objectif est de lancer une nouvelle dynamique de rupture à même d’encourager l’entrepreneuriat afin de favoriser l’insertion socio-économique des jeunes, notamment dans le monde rural.
Le programme intégré d'appui et de financement des entreprises, un changement de paradigme dans l'accès au financement
Le Wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdelatif Jouahri, a affirmé, lundi à Rabat, que le programme intégré d'appui et de financement des entreprises constitue un véritable changement de paradigme dans l'accès au financement, qui rompt avec les expériences passées et les programmes antérieurs.
Il s'agit d'un projet porté par le Roi Mohammed VI et qui interpelle toutes les parties prenantes concernées par l'accompagnement et le financement des projets initiés par les TPME, a souligné M. Jouahri lors d'une conférence de presse dédiée à la présentation des différents produits de ce programme.
Les conditions appliquées à ce programme, qui englobe également le secteur agricole et le monde rural, marquent également de nouveaux paradigmes, a-t-il ajouté, notant que les banques se sont engagées dans ce cadre à couvrir l'ensemble du territoire national, notamment les communes qui ne sont pas desservies et se sont organisées de façon à apporter conseil, proximité et accompagnement nécessaires aux bénéficiaires de ce nouveau dispositif dédié aux TPME.
Sur le plan régional, le Wali de BAM a mis en avant le soutien du ministère de l'Intérieur et l'engagement des 12 Centres régionaux d'investissements (CRI) en ce qui concerne la coordination avec l'ensemble des intervenants au niveau régional, selon une approche participative, dans le cadre de la mise en place de ce programme.
"Nous avons de notre côté toutes les chances pour réussir ce programme", a-t-il estimé, rappelant le taux préférentiel appliqué au refinancement des banques qui est de 1,25%, la présence de garanties exceptionnelles à hauteur de 80% couvrant à la fois les crédits d'investissement et les crédits de fonctionnement dans le cadre de ce chantier, ainsi que la mise en place d'un comité de coordination et de suivi qui réorientera, veillera et apportera des solutions pour assurer la réussite de ce programme.
C'est dans ce cadre que les banques ainsi que toutes les parties prenantes se sont engagées à mettre en place un cadre de reporting qui fournit des détails très précis concernant non seulement les projets, mais également la répartition par genre, la répartition sur le plan économique et sur le plan régional, ainsi que le nombre d'emplois créés, a-t-il poursuivi.
M. Jouahri a fait savoir qu'à partir de ce reporting, une mise au point trimestrielle sera élaborée ainsi qu'une synthèse qui sera adressée à la Haute attention de SM le Roi Mohammed VI, appelant les porteurs de projets à fournir tous les efforts nécessaires pour la réussite de ce programme, puisqu'il ne s'agit pas d'un don mais d'un financement à des conditions très favorables.
Il a également incité l'ensemble des parties prenantes à se mobiliser et à respecter leurs engagements pour assurer le succès de ce programme qui s'étale sur 3 ans, notant que "ce programme se renouvellera d’autant plus facilement qu'on aura réussi de manière importante cette phase de démarrage sur laquelle nous nous sommes engagés".
Il convient de rappeler que la réflexion sur le programme intégré d'appui et de financement des entreprises a été entamée suite au Discours Royal d’ouverture de la 1 ère session de la 4 ème année législative de la 10 ème législature. Le programme a été développé de manière conjointe entre le Ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, Bank Al- Maghrib et le Groupement Professionnel des Banques du Maroc dans le cadre d’une approche participative.
Ce programme vise à offrir une nouvelle génération de produits de garantie et de financement à destination des TPE, des jeunes porteurs de projet, du monde rural, du secteur informel et des entreprises exportatrices. L’objectif est de lancer une nouvelle dynamique de rupture à même d’encourager l’entrepreneuriat afin de favoriser l’insertion socio-économique des jeunes, notamment dans le monde rural.
Les banques en ordre de marche pour réussir le Programme d'appui au financement des entreprises
Rabat - La profession bancaire est en ordre de marche pour répondre à l'appel du Roi Mohammed VI et honorer ses engagements de manière "ferme" et "déterminée" pour réussir le programme intégré d'appui au financement des entreprises, a souligné le vice-président délégué du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), Mohamed El Kettani.
Lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation du Programme "Intelaka", M. El Kettani a indiqué que "nous sommes en ordre de marche dès ce soir, et les réseaux bancaires sont engagés pour recevoir dès demain à 8H les premiers demandeurs pour que nous puissions les accompagner dans de bonnes conditions".
C'est en faisant nos pas que nous allons fluidifier les process pour asseoir une qualité de service irréprochable parce que nous sommes engagés à honorer le délai à trois semaines à partir d'un dossier complet, a-t-il dit.
Et de préciser que dans les réseaux bancaires il y aura une check-list et un canevas allégé pour que le demandeur puisse honorer l'ensemble de la documentation et des informations nécessaires à l'instruction du dossier, ajoutant que "plus on honore cette check-list des documents exigés plus la décision est rapide".
Le taux appliqué est un taux choc qui va créer le déclic et libérer les énergies pour pouvoir régénérer une nouvelle race de femme et d'homme entrepreneurs qui feront la gloire économique de ce pays dans l'avenir, a-t-il relevé.
"Nous rendrons un grand service à notre nation si on assure de manière très professionnelle, rapide et réactive le financement des investissements viables à moyen et long termes", a-t-il ajouté.
"C'est ainsi qu'on aura à gagner en crédibilité et en confiance, ce qui donnera une capacité nouvelle pour donner la chance à d'autres jeunes sur les cinq ou dix années à venir", a-t-il ajouté.
C'est pour cela, a-t-il poursuivi, que "nous veillerons, en tant que profession bancaire, à faire notre métier le plus valablement possible, c'est-à-dire, veiller au respect des critères de viabilité et s'engager à honorer les trois piliers du Programme".
M. El Kettani a également rappelé que suite au discours royal du 11 octobre, le GPBM s'est mobilisé aux côtés du ministère de l'Economie, des Finances et de la Réforme de l'administration et Bank Al-Maghrib, et nous avons travaillé d'arrache-pied pour construire en commun ce programme.
Il a à cet égard tenu à rappeler les trois piliers du Programme : l'accès au financement, l'accompagnement et la démocratisation de l'accès aux services bancaires de base, ajoutant dans ce sens que le secteur s'est mobilisé pour la bancarisation et l'inclusion financière, pour les citoyens à faible revenu à travers la digitalisation.
Par ailleurs, M. El Kettani a fait remarquer que ce programme va créer une nouvelle dynamique en amont sur la question de l'accompagnement des porteurs de projets, le secteur bancaire va orienter les jeunes entreprises vers les centres régionaux d'investissements (CRI) qui sont dotés de prérogatives importantes, ainsi que l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFFPT) qui dispose de plateformes d'accompagnement et de formation.
La formule "Damane Intelak "est le cœur de cible de ce programme d'appui et de financement aux entreprises, elle concerne les auto-entrepreneurs, les TPE ayant une existence qui remonte à 5 ans, ainsi que toutes les petites initiatives de création à partir d'un taux extrêmement bas, a-t il rappelé, ajoutant que concernant les petits projets dont le crédit ne dépasse pas 300.000 de dirhams, l'Etat a admis le principe du prêt d'honneur à 0% qui ne sera remboursé par l'entrepreneur qu'une fois l'échéancier de son crédit avec sa banque remboursé.
Un dispositif "ambitieux" et "innovant"
Pour sa part, la Présidente du directoire du Fonds Hassan II pour le développement économique et social, Dounia Ben Abbas Tâarji, a souligné que le Programme intégré d'appui et de financement des entreprises est un dispositif "ambitieux" et "innovant" à même de créer un déclic pour l'entreprenariat au Maroc et sur lequel le Fonds fonde beaucoup d'espoir.
Revenant sur la dimension monde rural, une des caractéristiques majeures de ce programme, Mme Tâarji a souligné que l'entreprenariat rural a besoin d'accompagnement et de suivi, rappelant à cet effet le partenariat noué entre le Crédit Agricole du Maroc et Al Barid Bank, dans le cadre de ce Programme afin de mutualiser leurs efforts et couvrir l'ensemble du territoire national.
Mme Taârji a ainsi invité l'ensemble des acteurs concernés à être à la hauteur des attentes et des espoirs de cette cible de la population marocaine, appelant à continuer à réfléchir sur les mécanismes d'accompagnement en amont.
"Il faut capitaliser sur les expériences réussies en matière d'accompagnement de projets et de petits entrepreneurs dans le milieu rural pour en faire bénéficier ces jeunes et moins jeunes qui se présenteront avec des projets qui ne sont pas suffisamment structurés. De même, il est nécessaire de réagir de manière à les aider à présenter, in fine, des projets acceptables par les banques", a-t-elle insisté.
Il convient de rappeler que la réflexion sur le programme intégré d'appui et de financement des entreprises a été entamée suite au Discours Royal d'ouverture de la 1 ère session de la 4 ème année législative de la 10 ème législature. Le programme a été développé de manière conjointe entre le Ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, Bank Al- Maghrib et le Groupement Professionnel des Banques du Maroc dans le cadre d’une approche participative.
Ce programme vise à offrir une nouvelle génération de produits de garantie et de financement à destination des TPE, des jeunes porteurs de projet, du monde rural, du secteur informel et des entreprises exportatrices. L’objectif est de lancer une nouvelle dynamique de rupture à même d’encourager l’entrepreneuriat afin de favoriser l’insertion socio-économique des jeunes, notamment dans le monde rural.
"Intelaka": un programme intégré construit autour d’un dispositif de financement amélioré et adapté
Le Programme "Intelaka", lancé lundi à Rabat, suite à la signature devant le Roi Mohammed VI des conventions actant le démarrage du Programme intégré d'appui et de financement des entreprises, se veut un programme intégré construit autour d'un dispositif de financement amélioré et adapté, a indiqué Hicham Zanati Serghini, Directeur général de la Caisse centrale de garantie (CCG).
Présentant les grandes lignes de l’offre produits de ce programme lors d'une conférence de presse dédiée au Programme intégré d'appui et de financement des entreprises, M. Serghini a souligné que "Intelaka", qui comprend trois produits, a pour ambition de donner un nouvel élan au financement des TPME tout en apportant une valeur ajoutée aux différents acteurs économiques.
Il s'agit de "Damane Intelak", un produit de garantie ayant pour objectif de couvrir un pan important d'entrepreneurs, à savoir les auto-entrepreneurs, les porteurs de projet diplômés, l'informel et les TPE ayant moins de 5 ans avec un chiffre d'affaires de moins de 10 millions de dirhams (MDH) et dont la sollicitation au niveau du secteur bancaire porte sur deux types de financement, un crédit d'investissement ou un financement d'exploitation à court terme, a-t-il fait savoir.
En terme de simplification des process, M. Serghini a indiqué que la CCG travaille en coordination avec le secteur bancaire via un système délégué, le but étant d'économiser le temps de traitement des dossiers de manière à garantir une automaticité d'octroi de la garantie, dès que la banque soit d'accord sur le financement du projet.
Le 2ème produit "Damane Intelak Al Moustatmir Al Qarawi" est, pour sa part, un dispositif de garantie qui vise à rassurer les banques qui financent l'entreprenariat rural. Il s'adresse aux entrepreneurs du milieu rural, dont des TPE, jeunes porteurs de projets, jeunes entreprises innovantes, auto entrepreneurs, ou encore des petites exploitations agricoles et projets bâtis sur l’opération de Melkisation, a relevé M. Serghini.
S'agissant des crédits bancaires garantis pour ces deux produits, le montant ne doit pas dépassé les 1,2 MDH, avec un taux d’intérêt fixé à 2% et 1,75% pour le milieu rural et une modération des exigences liées aux sûretés, a-t-il précisé.
Pour le 3ème produit, "Start-TPE", il est mis en place pour accompagner chaque TPE en création qui a bénéficié d'un crédit d'investissement de 300.000 DH maximum. Il s'agit d'un produit de financement sous forme d'une avance remboursable après une franchise de 5 ans sans intérêts et sans exigence de sûretés, a ajouté M. Serghini.
Ces trois nouveaux produits s’ajoutent à une offre déjà existante de produits de garantie et de financement, a fait remarquer M. Serghini, précisant que les produits existants seront revus pour toucher l’ensemble des populations concernées et donner ainsi un élan fort à la question de l’accès au financement.
Le programme fera l’objet d’un reporting mensuel permettant un suivi rapproché des réalisations et du fonctionnement du dispositif et ce, pour d'éventuelles interventions en vue de corriger et d’améliorer ledit programme, a-il dit, ajoutant qu'en termes d'impact, le programme donnera une véritable impulsion au financement des créations d’entreprises et d’emplois.
Il a fait état à ce propos d'un impact annuel additionnel de 13.500 d'entreprises bénéficiaires et 27.000 emplois créés.
Lors de la cérémonie de lancement du programme "Intelaka", il a été procédé à la signature de conventions entre les banques et la CCG pour la mise en œuvre et l'opérationnalisation de ces différents produits.