économie
Maroc-BAD : signature d'un accord de prêt de 268 millions euros
Le Maroc et la Banque africaine de développement (BAD) ont signé, jeudi 28 mars à Abidjan, un accord de prêt de 268 millions d'euros, destiné au financement de la phase II du Programme d’appui à l’accélération de l’industrialisation au Maroc (PAAIM II).
Cet accord a été signé par l’ambassadeur du Maroc en Côte d’Ivoire Abdelmalek Kettani et le vice-président de la BAD en charge du développement régional, de l’intégration régionale et de la prestation de services Khaled Sherif, en présence notamment de l'Administrateur représentant du Maroc à ladite Banque Abdelmajid Mellouki.
Ce programme a pour objectif de favoriser l’accélération industrielle du Maroc à travers le déploiement d’écosystèmes industriels, l’amélioration de la compétitivité des opérateurs du secteur et le financement d’activités économiques industrielles de premier ordre.
Intervenant à cette occasion, M. Kettani a mis en avant le caractère "exemplaire" de la coopération de longue date liant le Maroc et la BAD.
La BAD est un partenaire stratégique du Maroc, témoin en est le niveau des interventions de la Banque dans la réalisation des objectifs de développement socio-économique dans le Royaume, a ajouté M. Kettani, relevant que la signature d'aujourd'hui illustre parfaitement l'excellent niveau de cette coopération.
"Si la Banque continue d'accorder sa confiance au Maroc c'est aussi parce qu'elle voit en notre pays un partenaire fiable et engagé dont les progrès enregistrés dans plusieurs domaines méritent d'être encouragés et consolidés", a poursuivi le diplomate marocain.
Abordant le programme d’appui à l’accélération de l’industrialisation au Maroc, M. Kettani a précisé qu'il s'insère parfaitement dans le cadre des interventions stratégiques de la BAD au Maroc.
Ce programme, a-t-il enchainé, consacre également l'engagement du gouvernement marocain à poursuivre l'approfondissement des réformes économiques et sectorielles tout en veillant à l'accélération de la transformation économique par l'industrialisation et les exportations ainsi que le renforcement de la compétitivité de l'économie marocaine.
Concernant la deuxième phase du PAAIM, l'ambassadeur du Maroc a indiqué qu'il s'agira de mettre en place des mécanismes et des produits de financement innovants au profit des porteurs de projets.
Il est également question de consacrer la création de deux fonds d'investissement public-privé dans le cadre du fonds Innov Invest d'une taille de l'ordre de 100 millions DH chacun.
Selon le diplomate marocain, l'objectif de ces deux initiatives est de renforcer les fonds propres des entreprises en création et d'augmenter le financement au profit des start-up innovantes. "Il convient également de souligner, pour s'en féliciter, le fait que le programme vise à réduire les inégalités liées au genre en facilitant l'accès au financement et l'accompagnement aux femmes porteuses de projets", a-t-il encore dit.
De son côté, Khaled Sherif a mis en exergue l'importance que revêt l'accord signé pour soutenir l'accélération industrielle au Maroc, un accord qui selon lui renseigne sur la qualité des relations de coopération qu'entretient la Banque africaine de développement avec le Royaume.
"Nous sommes contents de pouvoir contribuer à la réalisation des programmes économiques du gouvernement marocain visant la promotion des activités industrielles et le renforcement de la diversification de l'économie", a dit le vice-président de la BAD.
Le Programme d’appui à l’accélération de l’industrialisation au Maroc répond à deux des cinq priorités stratégiques de la Banque, à savoir "industrialiser l’Afrique" et "améliorer la qualité de vie des populations en Afrique". Il s’inscrit dans le cadre du Plan d’Accélération Industrielle du Maroc 2014-2020, qui aspire à une plus grande diversification productive pour augmenter de 9 points la part de l’industrie dans le produit intérieur brut du pays.
Le Groupe de la BAD est présent au Maroc depuis 1970 avec plus de 10 milliards de dollars investis dans de multiples secteurs stratégiques de l’économie marocaine.