Algérie : La presse accueille froidement le projet de révision constitutionnelle

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La presse alg?rienne r?serve, mercredi, un accueil froid au projet de r?vision constitutionnelle

Au lendemain de la r?v?lation par la pr?sidence des grandes lignes de cette r?vision, une promesse vieille de quatre ans, les quotidiens alg?riens minimisent la port?e des nouveaut?s annonc?es.

Sous le titre "le rendez-vous rat? de l'Etat civil", le journal El Watan indique que toutes les sp?culations ayant abondamment aliment? le d?bat politique autour de ce projet, ? travers les relais politico-m?diatiques du pouvoir sur l'ancrage civil de l'Etat et l'approfondissement de sa nature r?publicaine et d?mocratique "n'ont pas eu d'?cho dans la nouvelle mouture".

Il appelle notamment ? rompre "le cordon ombilical" liant le pouvoir politique et l'arm?e autour d'enjeux de pouvoir partag?s. "Du coup, tout le tintamarre fait autour de la pr?tendue op?ration de restructuration des services de renseignement d?voile les dessous des cartes politiques du jeu de poker menteur engag? par le pouvoir pour reprendre la main, d?stabiliser et neutraliser ses adversaires", souligne le journal. Son confr?re Libert? rel?ve que quatre ans apr?s la promesse de r?formes politiques profondes et d'une r?vision constitutionnelle, "le r?sultat n'a pas ?t? ? la hauteur de la longue attente".

Le journal affirme que l'avant-projet pr?sent? mardi n'apporte rien de nouveau dans les domaines o? de vrais changements ?taient esp?r?s. "Le gros des amendements propos?s par ailleurs sont d?j? inscrits dans des textes de loi organiques ou d?crets pr?sidentiels", explique le journal.

"Ce qui ?tait esp?r? est bien en de?? des promesses d'un Etat civil et d'un partage ?quitable des pouvoirs", regrette le m?dia, ?voquant la revendication d'une commission ind?pendante pour la surveillance et l'organisation des ?lections qui est pass?e ? la trappe.

"L'arriv?e d'un v?ritable chef du gouvernement issu de la majorit? parlementaire ne figure pas ? l'ordre du jour", d?plore-t-il enfin. Le Quotidien d'Oran voit dans ce projet "une simple op?ration de diversion" dict?e au pouvoir par les circonstances qui ne lui sont pas favorables, plut?t qu'une initiative de sa part vou?e ? faire ?merger un Etat de droit, d?mocratique et respectueux des libert?s publiques et citoyennes.

"Les Alg?riens ne croient pas que les amendements, aussi positifs qu'ils sont, apport?s ? leur Constitution contraindront le pouvoir ? changer ses pratiques pour en respecter l'esprit", indique le journal. L'Expression rappelle le contexte dans lequel ce projet a ?t? annonc?, le 15 avril 2011 quand le pays "venait d'essuyer une rafale de manifestations, ? la limite de l'?meute au moment o? le voisinage vivait son exp?rience r?volutionnaire".

Le journal rel?ve ?galement qu'aucune disposition "sp?ciale" qui faisait l'objet de rumeurs, ? l'image du poste de vice-pr?sident, n'a ?t? retenue.

Evoquant l'officialisation de la langue amazighe, Le Soir d'Alg?rie indique que cette reconnaissance survient dans une conjoncture politique et ?conomique "tout ? fait d?favorable", le pays ?tant entr? dans un "processus de crise jumel?e, ce qui laisse un go?t amer ? cette victoire".

Voir aussi?: La classe politique alg?rienne se m?fie de la ??R?forme?constitutionnelle???

Pour beaucoup de politiques alg?riens et d?observateurs ?trangers, ce nouveau projet de constitution n?est qu?une nouvelle man?uvre de la part de l?entourage du pr?sident pour tenter de pr?parer une succession d?un pr?sident qui ??refuse?? de rencontrer des leaders politiques et des figures de proue de la r?volution alg?rienne.