International
Algérie : les inquiétudes d’un ancien ministre des Finances
Ali Benouari pr?voit la faillite du r?gime
Dans un entretien avec le journal suisse ??la tribune de Gen?ve??, Ali Benouar, ancien ministre des Finances au sein du gouvernement Ghozali, expose les risques d?un ?ventuel effondrement du syst?me politique alg?rien apr?s la disparition du moribond pr?sident Abdelaziz Bouteflika. Interdit de se pr?senter aux pr?sidentielles de 2014, l?ex ministre alg?rien des Finances met en garde sur les risques que constituerait cette faillite du r?gime et sur les voisins de l?Alg?rie et sur le vieux continent.???Tout le syst?me risque de s?effondrer. Abdelaziz Bouteflika a men? le pays dans une impasse en refusant d?engager des r?formes. Le syst?me de gouvernance est ? bout de souffle. En figeant les choses, il a d?truit le r?ve d?une union des peuples nord-africains et compromis la stabilit? et l?avenir de la r?gion,?? a-t-il confi? au quotidien helv?tique.
Pour lui, l?Alg?rie est au bord d?une faillite financi?re grave qui devrait atteindre son summum avec la fin du mandat de l?actuel pr?sident Bouteflika. On sait que ce dernier est aux yeux de tout le monde inapte ? g?rer le pays et que c?est son entourage qui magouille pour une succession en faveur du clan des Bouteflikas. Statistiques et chiffres ? l?appui Ali Benouari justifie et argumente ses craintes?:???Le pays ne produit presque rien. Il survit gr?ce aux importations. Le d?ficit de sa balance des paiements atteindra des sommets en 2019, de m?me que le ch?mage et l?inflation. Quant ? l?argent du p?trole, il a ?t? gaspill?, pill?. Les besoins sociaux de pr?s de 45 millions d?habitants, dont 5 millions de plus au cours de l?actuel mandat, ne pourront bient?t plus ?tre couverts. La manne p?troli?re aurait pu servir ? remettre le pays sur les rails gr?ce ? des r?formes hardies. Mais cela n?a pas ?t? le cas,?? poursuit l?ancien ministre alg?rien des Finances. Et d?ajouter lors de son entretien avec la Tribune de Gen?ve que le d?ficit budg?taire, qui d?passe d?j? 12% du PIB, restera important et ne pourra plus ?tre financ?, d?s l?ann?e prochaine. Ce qui aura pour cons?quence logique l?incapacit? de pouvoir r?gler les salaires des fonctionnaires.
D?ailleurs, explique Ali Benouari, la loi de Finances 2016 a sonn? le d?but de l?aust?rit?.?? Si le pays bascule dans le chaos, la crise syrienne fera figure de fait divers,?? conclut-il.
On y retrouve le m?me son de cloche dans le magazine am?ricain ??Foreign Affairs?? qui attire l?attention sur les incertitudes qui planent sur l?Alg?rie. En effet, selon plusieurs observateurs politiques l?Alg?rie risque fort de sombrer dans un automne de troubles sociaux plus d?sastreux que le printemps arabe.