Dans une allocution lors de la s?ance inaugurale de la COP21, dont lecture a ?t? donn?e par le prince Moulay Rachid, en sa pr?sence, le Roi Mohammed VI a affirm? qu?un ??consensus international authentique et inclusif s?impose et passe n?cessairement par notre soutien ? une appropriation effective de l?Action Climat par les pays en d?veloppement??.?Le souverain marocain ?a averti que la menace est plan?taire et qu?aucune nation, aucune r?gion, aucun continent n??chappera aux cons?quences du d?r?glement climatique.

Les pays du Sud, au premier rang desquels ceux d'Afrique, ne doivent pas faire les frais des prescriptions envisag?es pour endiguer le r?chauffement plan?taire, devenu s?rieusement attentatoire ? la sant? de la plan?te comme ? la vie humaine. "Est-il l?gitime que les prescriptions pour la protection du climat soient dict?es par ceux qui sont les premiers responsables du r?chauffement de l'atmosph?re ?", s'interroge le souverain marocain ? l'adresse des dirigeants du monde entier r?unis dans la capitale fran?aise. Car, dans la conception royale, il serait indigne de continuer ? pr?cher les vertus d'un d?veloppement durable propre alors qu'un pan entier des Etats du Sud ne parvient pas encore ? se soustraire des griffes de la pauvret? et de la pr?carit?. C'est dans cet esprit-l? que le roi Mohammed VI plaide la cause de l'Afrique, un continent qui prend peu ? peu confiance et se fraye un chemin pour un avenir meilleur lui permettant de se prendre en charge lui-m?me. Il serait donc plus judicieux de pr?ter main forte ? cette partie du monde o? se jouera l'avenir de la plan?te enti?re et de la soutenir dans son combat pour l'ancrage de son mod?le de d?veloppement, seul gage pour am?liorer la condition de ses populations. De ce point de vue, la communaut? des Nations est en devoir de progresser vers un consensus international inclusif qui passe n?cessairement par une appropriation effective de l'Action Climat par les pays en d?veloppement. D'o? l'urgence, de l'avis du roi du Maroc de consolider sans attendre un trait? global, op?rationnel, ?quilibr? et universel ? m?me de r?pondre au besoin pressant de limiter le r?chauffement climatique en de?? de deux degr?s Celsius et de tendre vers une ?conomie d?carbon?e, seule alternative aux choix ?conomiques qui ont pr?valu jusqu'aujourd'hui. Telles sont les pistes dessin?es pour les engagements fondateurs du futur qui devraient ?tre pris ? Paris et consacr?s ? Marrakech lors de la COP 22 en 2016. Et c'est l? justement que s'inscrit l'Appel de Tanger lanc? conjointement, en septembre dernier, par le Souverain et le pr?sident fran?ais Fran?ois Hollande en faveur d'une action collective pour faire face ensemble au d?fit climatique. L'allocution royale propose dans ce contexte des mesures concr?tes pour aider particuli?rement les pays africains ? concilier d?veloppement et protection de l'environnement, ? commencer par la promotion des transferts de technologies et la mobilisation des financements. Et si une r?glementation contraignante ? l'?chelle mondiale est n?cessaire, cela ne doit aucunement signifier un rejet du progr?s ou un retour en arri?re, loin s'en faut. Il est temps plus que jamais de faire en sorte que les avanc?es technologiques soient mises ? profit pour limiter l'impact du r?chauffement climatique. C'est dans cette perspective que le Royaume a t?t opt? pour la strat?gie agricole "Plan Maroc vert" et s'est dot? d'une Charte de l'Environnement et d'un Plan d'investissement vert, parmi d'autres mesures qui, en quelques ann?es, ont mis le pays r?solument sur la voie d'une transition environnementale ambitieuse. Un tel chantier vient conforter la politique strat?gique de construction des grands barrages et de d?veloppement des bassins versants, projets qui se sont r?v?l?s grandement b?n?fiques pour la pr?servation des ressources en eau et la stabilisation des ?cosyst?mes. C'est gr?ce ? cette ?uvre con?ue selon une vision int?gr?e et ? long terme que le Maroc s'est forg? de plain-pied une place dans le club ?clair? des acteurs majeurs de la transition ?nerg?tique, plus particuli?rement sur le Continent africain.