[caption id="attachment_53573" align="alignnone" width="648"] Manifestants russes devant l'amabassade turque ? Moscou, le 25 novembre 2015.[/caption]

Le grave incident a?rien qui a oppos? Ankara et Moscou au-dessus de la fronti?re syrienne risque d'infliger des dommages s?rieux ? leurs relations bilat?rales.

Moscou laissera-t-elle cet incident sans suite?? ?Voire. Toutefois cela n?ira pas jusqu?? un acte d'agression contre un membre de L?OTAN. M?me si ? Moscou des manifesatants chauff?s s?en sont pris ? l?ambassade de Turquie.

D?j? en repr?sailles aux tirs des F-16 turcs qui ont abattu mardi un chasseur-bombardier russe, le pr?sident ?Poutine a d?cid? de frapper en recommandant ? ses concitoyens de boycotter le tourisme en Turquie, un secteur important pour Ankara.

D?aucun observateur penche pour la probabilit? ?que la Russie ?punirait la Turquie en fermant son robinet de gaz.

Au lendemain de l'incident, le pr?sident turc Recep Tayyip Erdogan et son Premier ministre Ahmet Davutoglu se sont empress?s d'apaiser les tensions en soulignant vouloir ?viter toute "escalade" avec Moscou. Mais la r?action Russe ? l'accrochage de mardi a pris un ton autre.

Poutine a ?voqu? un "coup de poignard dans le dos" et, pour la premi?re fois, accus? son homologue turc de favoriser "l'islamisation" de son pays. Le Premier ministre Dmitri Medvedev a luio, ?t? plus direct en accusant ?les dirigeantsd?Ankara de prot?ger ?les da?chiens en ?voquant leurs "int?r?ts" dans le commerce du p?trole extrait par les jihadistes.

La mont?e de tension semble in?luctable. Surtout que les deux pays s'opposent depuis des ann?es sur plusieurs dossiers diplomatiques.

La Turquie a ainsi vivement d?nonc? l'annexion de la Crim?e par la Russie, au nom de la protection de sa minorit? tatare turcophone, et est tout aussi oppos?e au maintien au pouvoir du pr?sident syrien Bachar al-Assad qui est soutenu par Moscou. Des ?divergences n'avaient jusque-l? que peu perturb? leur partenariat ?conomique. Il y a un an, MM. Erdogan et Poutine s'?taient m?me engag?s ? porter le montant de leurs ?changes commerciaux bilat?raux jusqu'? la barre symbolique des 100 milliards de dollars d'ici 2023, l'ann?e du centenaire de la R?publique turque. Un objectif qui semble aujourd'hui s?rieusement compromis.