Le football est une passion pour des centaines de millions d?humains. Le plus insupportable dans le scandale de la FIFA c?est, justement, qu?il entache tout le sport roi?
Sepp Blatter, l?un des hommes les plus puissants du monde, n?aura tenu qu?une semaine face au cataclysme n? de l?enqu?te des autorit?s judiciaires am?ricaines sur la corruption ? la Fifa. L??tau se resserrait autour de son pr?sident. Son num?ro deux est accus? d?avoir vir?, sur un compte offshore, dix millions de dollars au profit de Warner, ex-pr?sident de la CONCACAF, pour le ?remercier? de son soutien ? l?Afrique du Sud ! Nous ne sommes pas face ? des agissements individuels, mais face ? un syst?me o? la corruption touche ? l?organisation des comp?titions, y compris la coupe du monde, le sponsoring, les march?s et les ?lections internes ?.
Blatter avait r?ussi le tour de force de ?r?gner? contre l?UEFA, la F?d?ration Europ?enne, pourtant la plus puissante du monde, en s?appuyant sur les Africains et les Asiatiques. Malgr? l?arrestation des vice-pr?sidents, ces Conf?d?rations ont maintenu leur soutien ? Blatter, jusqu?? ce qu?il jette l??ponge de lui-m?me. Pourtant, c?est l?Europe qui est ? la pointe de l?industrie footballistique, qui fournit l?essentiel de l?argent qui fait de la FIFA une multinationale brassant des milliards de dollars. Cette situation est inacceptable parce que la FIFA n?est pas n?importe quelle organisation sportive.
Elle compte 220 membres et est pr?sente sur tous les continents. Le football, en tant que jeu, est une v?ritable passion pour des centaines de millions d?humains et reste un vecteur des valeurs universelles. Le plus insupportable dans ce scandale c?est, justement, qu?il entache tout le sport roi et remet en cause des id?aux que les pionniers, comme sir Ramsey, avaient fix?s? ? la FIFA. En acceptant les premiers sponsorings, cette institution avait annonc? que les recettes serviraient ? financer des infrastructures dans des pays pauvres.? Ces recettes ont ?t? multipli?es par quatre en une d?cennie, pour atteindre 5.5 milliards de dollars.
Or m?me quand l?aide est chichement distribu? aux pays pauvres, le programme d?passe rarement la centaine de millions de dollars pour l?ensemble du globe. Le fonctionnement de la FIFA suscitait d?j? des critiques. Les salaires des? dirigeants d?passent l?entendement et sont sup?rieurs ? ceux des PDG les mieux pay?s. Les frais en h?tels, limousines, frais de bouche et r?ceptions sont mirobolants, alors qu?on est cens?s ?tre face ? une organisation internationale? qui r?unit des? f?d?rations de?b?n?voles!
La justice am?ricaine a pris le taureau par les cornes. Ceux qui lui cherchent des motivations de vengeance se trompent de d?bat. C?est un syst?me judiciaire efficace, s?appuyant sur les lois am?ricaines, qui est activ? d?s lors qu?une entit? am?ricaine est concern?e ou qu?il s?agisse d?entit? qui op?re en dollars. C?est une machine qui dispose d?une arme redoutable, les accords avec les suspects. Elle a pu d?manteler les mafias gr?ce aux repentis. C?est pour cela qu?on peut s?attendre ? l?extension des mises en accusation dans le dossier de la FIFA.
Maintenant que Blatter a ?t? oblig? de partir ? cause de l?opprobre qu?il a suscit?, la FIFA a l?occasion de nettoyer les ?curies d?Augias et mettre en place une organisation o? l?int?grit? et la transparence s?imposent. Ce n?est possible que si les valeurs du sport prennent le dessus et que la solidarit? entre les continents devienne une r?alit? palpable, au profit des jeunes et non pas un moyen d?acheter des voix. Les r?gles pour attribuer les comp?titions doivent permettre ? tous les pays de concourir, quitte ? voir des coupes du monde plus modestes. Modestes mais non corrompues. Alors, et seulement alors, la fin de Blatter profitera au football.
Le football est une passion pour des centaines de millions d?humains. Le plus insupportable dans le scandale de la FIFA c?est, justement, qu?il entache tout le sport roi?
Sepp Blatter, l?un des hommes les plus puissants du monde, n?aura tenu qu?une semaine face au cataclysme n? de l?enqu?te des autorit?s judiciaires am?ricaines sur la corruption ? la Fifa. L??tau se resserrait autour de son pr?sident. Son num?ro deux est accus? d?avoir vir?, sur un compte offshore, dix millions de dollars au profit de Warner, ex-pr?sident de la CONCACAF, pour le ?remercier? de son soutien ? l?Afrique du Sud ! Nous ne sommes pas face ? des agissements individuels, mais face ? un syst?me o? la corruption touche ? l?organisation des comp?titions, y compris la coupe du monde, le sponsoring, les march?s et les ?lections internes ?.
Blatter avait r?ussi le tour de force de ?r?gner? contre l?UEFA, la F?d?ration Europ?enne, pourtant la plus puissante du monde, en s?appuyant sur les Africains et les Asiatiques. Malgr? l?arrestation des vice-pr?sidents, ces Conf?d?rations ont maintenu leur soutien ? Blatter, jusqu?? ce qu?il jette l??ponge de lui-m?me. Pourtant, c?est l?Europe qui est ? la pointe de l?industrie footballistique, qui fournit l?essentiel de l?argent qui fait de la FIFA une multinationale brassant des milliards de dollars. Cette situation est inacceptable parce que la FIFA n?est pas n?importe quelle organisation sportive.
Elle compte 220 membres et est pr?sente sur tous les continents. Le football, en tant que jeu, est une v?ritable passion pour des centaines de millions d?humains et reste un vecteur des valeurs universelles. Le plus insupportable dans ce scandale c?est, justement, qu?il entache tout le sport roi et remet en cause des id?aux que les pionniers, comme sir Ramsey, avaient fix?s? ? la FIFA. En acceptant les premiers sponsorings, cette institution avait annonc? que les recettes serviraient ? financer des infrastructures dans des pays pauvres.? Ces recettes ont ?t? multipli?es par quatre en une d?cennie, pour atteindre 5.5 milliards de dollars.
Or m?me quand l?aide est chichement distribu? aux pays pauvres, le programme d?passe rarement la centaine de millions de dollars pour l?ensemble du globe. Le fonctionnement de la FIFA suscitait d?j? des critiques. Les salaires des? dirigeants d?passent l?entendement et sont sup?rieurs ? ceux des PDG les mieux pay?s. Les frais en h?tels, limousines, frais de bouche et r?ceptions sont mirobolants, alors qu?on est cens?s ?tre face ? une organisation internationale? qui r?unit des? f?d?rations de?b?n?voles!
La justice am?ricaine a pris le taureau par les cornes. Ceux qui lui cherchent des motivations de vengeance se trompent de d?bat. C?est un syst?me judiciaire efficace, s?appuyant sur les lois am?ricaines, qui est activ? d?s lors qu?une entit? am?ricaine est concern?e ou qu?il s?agisse d?entit? qui op?re en dollars. C?est une machine qui dispose d?une arme redoutable, les accords avec les suspects. Elle a pu d?manteler les mafias gr?ce aux repentis. C?est pour cela qu?on peut s?attendre ? l?extension des mises en accusation dans le dossier de la FIFA.
Maintenant que Blatter a ?t? oblig? de partir ? cause de l?opprobre qu?il a suscit?, la FIFA a l?occasion de nettoyer les ?curies d?Augias et mettre en place une organisation o? l?int?grit? et la transparence s?imposent. Ce n?est possible que si les valeurs du sport prennent le dessus et que la solidarit? entre les continents devienne une r?alit? palpable, au profit des jeunes et non pas un moyen d?acheter des voix. Les r?gles pour attribuer les comp?titions doivent permettre ? tous les pays de concourir, quitte ? voir des coupes du monde plus modestes. Modestes mais non corrompues. Alors, et seulement alors, la fin de Blatter profitera au football. 
