Lutte contre Daëch : Paris se résigne à associer les forces de Bachar

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En envisageant pour la premi?re fois que des forces de Bachar al-Assad puissent ?tre associ?es ? la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI), la France, qui a rompu toute relation avec Damas depuis 2012, op?re un nouveau virage dans son approche du conflit syrien.

Pour lutter contre l'EI, "il y a deux s?ries de mesures: les bombardements (...) et des forces au sol, qui ne peuvent pas ?tre les n?tres, mais qui peuvent ?tre ? la fois des forces de l'Arm?e syrienne libre (opposition), des forces arabes sunnites, et pourquoi pas des forces du r?gime, et des kurdes ?galement bien s?r", a d?clar? vendredi le chef de la diplomatie fran?aise,?Laurent Fabius, ? la radio RTL.

Le ministre s?est rattrap? ?par la suite en d?clarant ?qu'une participation des forces du r?gime syrien ne pouvait ?tre envisag?e que "dans le cadre de la transition politique".

Il n'emp?che: ces d?clarations surprennent dans la bouche de celui qui s'est toujours montr? comme le d?tracteur le plus farouche du pr?sident Assad, consid?r? comme le "boucher" de son propre peuple et la cause de l'?mergence de l'Etat islamique. "Assad et les terroristes, c'est l'envers d'une m?me m?daille", avait coutume de r?p?ter M. Fabius.

La France s'est aussi spectaculairement rapproch?e de la?Russie, fid?le alli? du r?gime de Damas, en reprenant ? son compte l'id?e d'une coop?ration, voire d'une coalition internationale unique pour lutter contre les jihadistes. Une proposition qu'avait faite Moscou en septembre lors de l'Assembl?e g?n?rale des Nations unies, mais qui avait ?t? rejet?e ? l'?poque en raison de la volont? russe d'associer le r?gime syrien ? la lutte contre l'EI.

Les d?clarations de Laurent Fabius interviennent au lendemain d'un voyage en Russie du pr?sident fran?ais au cours duquel Paris et Moscou ont d?cid? de "coordonner" leurs frappes a?riennes en Syrie contre les jihadistes de l'EI. Une telle coop?ration est in?dite.

Reste que Paris et Moscou n'ont pas trouv? d'accord sur la coalition large voulue par Fran?ois Hollande ni sur le sort du pr?sident Assad.

"Malheureusement, nos partenaires ne sont actuellement pas pr?ts ? travailler ensemble au sein d'une coalition unique", a encore r?p?t? vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Quant au sort d'Assad, Moscou r?p?te que c'est aux Syriens d?en d?cider.

La communaut? internationale a relanc? une dynamique pour trouver une solution politique ? la guerre syrienne, avec deux r?unions internationales ? Vienne, en octobre et novembre, associant pour la premi?re fois l'Iran, autre grand alli? de Damas.

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