Une trentaine de suspects appartenant ? des groupes extr?mistes, dont 24 en ?tat de d?tention, doivent r?pondre notamment des chefs d'accusation ??d'homicide volontaire, d'incitation ? des crimes terroristes et d'appartenance ? des groupes en relation avec une organisation terroriste?? Le tribunal de premi?re instance de Tunis a entam? ce 30 juin l'examen de l'affaire de l'assassinat de l'homme politique Chokri Belaid, fer de lance de l'opposition au gouvernement conduit alors par le mouvement islamiste d'Ennahda. Une trentaine de suspects appartenant ? des groupes extr?mistes, dont 24 en ?tat de d?tention, doivent r?pondre notamment des chefs d'accusation ? d'homicide volontaire, d'incitation ? des crimes terroristes et d'appartenance ? des groupes en relation avec une organisation terroriste ?. A l'occasion de la tenue de la premi?re audience, les autorit?s ont d?ploy? un important dispositif s?curitaire dans le p?rim?tre de la juridiction, qui enregistre une grande affluence des activistes politiques et des militants des droits humains, ainsi que de personnalit?s nationales de tous bords et de divers horizons. Les sympathisants du Front Populaire (FP), une coalition de partis de gauche auquel appartenait Chokri Belaid, se sont mass?s devant le tribunal pour r?clamer toute la v?rit? sur les assassinats politiques enregistr?s en 2013, tout en insistant sur la convocation du ministre de l'Int?rieur de l'?poque, Ali Laaryedh, un dirigeant du mouvement islamiste d'Ennahda. Chokri Belaid a ?t? tu? par balles devant son domicile au quartier d'El Menzah, le 6 f?vrier 2013. Son tueur pr?sum?, Kamel Gadhgadhi, a ?t? abattu, le 4 f?vrier 2014, en compagnie de six autres hommes arm?s dans une grande op?ration antiterroriste ? Raoued, dans la banlieue de Tunis. L'assassinat de la figure montante de l'opposition avait suscit? un grand ?moi en Tunisie et partout dans le monde, provoquant un terrible s?isme sur la sc?ne nationale ayant pr?cipit? la dissolution du gouvernement et la formation d'un cabinet de technocrates.