Algérie : Les restrictions aux libertés et les arrestations, «une évolution dangereuse» (ambassadrice d'Allemagne à Genève)

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L’ambassadrice auprès de l'ONU à Genève Katharina Stasch

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Genève - Le gouvernement allemand, par la voix de son ambassadrice auprès de l'ONU à Genève Katharina Stasch a alerté, le conseil des droits de l’homme de l’ONU, sur la recrudescence des restrictions à l’exercice des libertés, les arrestations des militants du Hirak et la répression des défenseurs des droits de l’homme en Algérie, fustigeant « une évolution dangereuse » dans ce pays.

« En Algérie, la recrudescence des restrictions contre la société civile, les médias en ligne et hors ligne, ainsi que les arrestations pour motifs politiques représentent une évolution dangereuse (…)», a affirmé Mme Stasch, qui présentait une déclaration de son pays dans le cadre de la 49ème session du CDH.

« La répression menée contre les défenseurs des droits de l’homme dans le cadre des élections nous préoccupe également », a-t-elle dit, appelant à « ce qu’un environnement sûr soit assuré dans ce processus politique ».

Mardi, la Haute-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, Michelle Bachelet, a fait part, une nouvelle fois, de sa préoccupation au sujet des restrictions croissantes aux libertés fondamentales en Algérie.

« En Algérie, je suis préoccupée par les restrictions croissantes aux libertés fondamentales, notamment la multiplication des arrestations et des détentions de défenseurs des droits humains, de membres de la société civile et d'opposants politiques », a souligné Mme Bachelet qui présentait son rapport sur la situation des droits de l’homme dans le monde.

Mme Bachelet a demandé, dans ce sens, au gouvernement algérien « de changer de cap et de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir les droits de son peuple à la liberté d'expression, d'association et de réunion pacifique ».

Les violations systématiques des droits de l’homme et la répression des militants du Hirak en Algérie avaient été dénoncées à maintes reprises par de multiples organisations régionales et internationales, y compris le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’homme et les rapporteurs spéciaux de l’ONU.

Le Parlement européen avait adopté, en moins d'un an, deux résolutions successives sur la situation des droits de l'homme en Algérie et les interpellations récurrentes des députés européens sur les exactions massives, la répression du Hirak et l'arbitraire imposé par le régime militaire algérien se comptent par centaines.