Capitalisant sur ses acquis au premier mandat, Donald Trump tente un retour à la Maison Blanche

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L’ancien président américain, qui s’en ai rudement pris à la politique économique de l’actuelle administration de Joe Biden,  promis de ré-instaurer sa politique fiscale qu’il avait appliquée aux entreprises chinoises, avec des augmentations de droits de douanes allant jusqu’à 60%.

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Par Aziz Rami (MAP)

Washington - Pour s’offrir un second mandat à la Maison Blanche, le candidat républicain aux présidentielles américaines, Donald Trump, avance des politiques économiques et migratoires fermement ancrées dans la pensée conservatrice, capitalisant sur les acquis de son premier passage à la Maison Blanche de 2016 à 2020.

L’économie, élément phare de sa campagne électorale, l constitue l’un des piliers du programme électoral de l’ex-président. Celui-ci, tentant de séduire la classe moyenne, promet de réduire les impôts, notamment sur les pourboires - une mesure qui réjouit près de 4 millions d’électeurs - et d’augmenter les droits de douanes sur les produits européens et chinois.

Le candidat républicain avait annoncé l’idée d’une exonération des impôts sur les pourboires en juin à Las Vegas, dans le Nevada, un État clé qui compte de nombreux travailleurs du secteur de l’hôtellerie et des services.

“Lorsque j’arriverai au pouvoir, nous ne prélèverons pas d’impôts sur les pourboires”, avait annoncé Trump devant une foule acquise à son programme.

Revenant sur ce sujet début août, le candidat a laissé entendre qu’il soutenait même la suppression des impôts fédéraux sur le revenu et sur les salaires pour les pourboires – une proposition à même d’avoir un impact financier beaucoup plus important.

L’ancien président américain, qui s’en ai rudement pris à la politique économique de l’actuelle administration de Joe Biden, a également promis de ré-instaurer sa politique fiscale qu’il avait appliquée aux entreprises chinoises, avec des augmentations de droits de douanes allant jusqu’à 60%.

Cette politique tarifaire, timidement critiquée par le camp démocrate, a été largement maintenue sous la présidence de Biden, quoique l’actuel locataire de la Maison Blanche préfère réduire les tensions avec le géant asiatique.

Outre cette augmentation, Trump a proposé une hausse générale des droits de douane pouvant atteindre 20%. “Nous allons imposer des droits de douane de 10 à 20 % sur les pays étrangers”, a-t-il déclaré début août en Caroline du Nord.

Ces droits peuvent s’établir à 100% pour les véhicules électriques, produit que Trump ne porte pas dans son cœur, lui qui promet de rendre les Etats-Unis la première puissance en matière de produits énergétiques.

L’immigration, autre pilier de la politique du candidat conservateur, occupe aussi une bonne place lors de ses tournées électorales.

La lutte contre l’immigration clandestine figure, en effet, en tête du programme de Trump placé sous le signe : « Rendre sa grandeur à l’Amérique » (MAGA), une promesse électorale érigée en véritable agenda politique du prétendant à la présidence américaine.

Ainsi, la poursuite de la construction d’un mur le long des frontières avec le Mexique - avec le déploiement de troupes pour empêcher la traversée vers les Etats-Unis- et la déportation des immigrés illégaux présents sur le sol américain sont en tête de ce programme de 20 points.

La politique migratoire draconienne de l’ancien président n’est plus un secret. Durant ses quatre années à la Maison Blanche, Trump a ordonné des mesures visant le durcissement des contrôles des frontières, et la déportation de dizaine de milliers de personnes installées illégalement aux Etats unis.

Lors d’une récente interview avec le propriétaire du réseau X, Elon Musk, le milliardaire new-yorkais a affirmé que “plus de 20 millions de personnes” sont entrées aux États Unis après s’être “échappées de prisons, d’institutions et d’asiles psychiatriques”.

“Ces gens viennent de partout dans le monde. Pas uniquement de l’Amérique latine, mais également d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient”, a-t-il avancé, promettant de prendre toutes les mesures possibles pour “arrêter ce flux”, s’il venait à être élu président des Etats-Unis.

Si ces mesures semblent avoir bonne presse chez une bonne partie des citoyens américains de couleur blanche, elles ne sont pas moins populaires parmi les électeurs de couleurs.

Selon des analystes cités par la presse, nombreuses sont les personnes de couleurs qui se retrouvent plus dans les politiques conservatrices de Trump concernant la famille, les libertés individuelles et l’immigration, que dans celles des démocrates, jugées trop libérales.

En matière de politique étrangère, Trump maintient, à plusieurs reprises, que les dirigeants étrangers vouaient plus de respect à son pays lorsqu’il était à la Maison Blanche. Dans sa récente interview sur X, il a affirmé encore une fois que s’il était président des Etats-Unis, la guerre entre la Russie et l’Ukraine n’aurait pas eu lieu. Le conflit actuel au Proche-Orient non plus.

L’un des engagements de la campagne MAGA est effectivement “d’empêcher la troisième guerre mondiale, rétablir la paix en Europe et au Moyen-Orient et construire un grand bouclier antimissile sur l’ensemble des Etats-Unis”.

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