Économie Algérienne : Rien ne va plus

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Le gouvernement algérien ne cesse d’opprimer la classe moyenne. Cette fois, c’est au tour des commerçants, qui sont en colère et se préparent à lancer une grève qui durera une semaine, à partir du lundi prochain

Les principales causes de cette grève sont la hausse des prix ainsi que la multiplication des contrôles des services du ministère du commerce algérien, qui au lieu de sanctionner les importateurs de produits (L’Algérie importe la plupart de ses produits alimentaires, dû à la quasi-absence de produit local), accablent les simples commerçants de charges exorbitantes, ce qui menace leur activités.

Face à ces menaces, une réunion houleuse s’est tenue ce dimanche 25 décembre, au siège de l’Union Générale des Commerçants et Artisans Algériens (UGCAA) à Alger. Les participants n’ont pas caché leur mécontentement, dénonçant une « hogra » et « des charges exorbitantes », ce qui explique leur recours à une grève générale à partir du 2 janvier, afin d'alerter le gouvernement algérien, qui prête une sourde oreille à cette classe sociale. À travers cette action, les commerçants expriment leur colère envers les services de contrôle, qui « exagèrent dans la pénalisation et la verbalisation des commerçants, les procédures contraignantes et arbitraires des différents services des impôts, le non-respect des lois et réglementation en vigueur » peut-on lire dans une déclaration commune des commerçants algériens. 

« Rien ne va plus. Les prix des produits importés ont augmenté. La TVA a augmenté. Nous subissons des pressions. Cette grève est légitime », déclare un commerçant algérien à TSA. Ce dernier n’est pas le seul à dénoncer ce traitement. Un autre buraliste a déclaré au même média qu’il risque de « changer d’activité. Je ne gagne plus ma vie décemment. Les produits importés ont augmenté. Au lieu de pénaliser les importateurs ou de trouver des solutions, ce sont les commerçants qui sont traités de spéculateurs ».

Cette crise a dépassé les limites de la capitale et a touché plus de 40 Wilayas. « Avec la hausse des prix, nous n’arrivons plus à vendre nos produits. Au prix de 450 DA (40 dhs) le kilo, la banane par exemple est devenu un luxe pour beaucoup de familles. J’adhère totalement à l’appel à la grève », explique un autre commerçant de Bejaia, selon les propos rapportés par plusieurs médias algériens.

Le gouvernement algérien se trouve devant une situation des plus délicates, une semaine après la décision prise par le ministre des finances de rayer 7 000 milliards de dinar algérien (pas moins de 59 milliard d’euros) de dettes et impôts non recouvrés par le trésor public.

 

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