France : Macron chez Meloni, la gauche dénonce la ''complaisance avec le fascisme et l'extrême droite’’

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Le président français n'était "pas forcément obligé d'être au premier rang de cela", a déclaré le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale

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Plusieurs personnalités de gauche ont critiqué lundi le président Emmanuel Macron qui a rencontré dimanche soir à Rome la nouvelle Première ministre italienne d'extrême droite, Giorgia Meloni, tout juste entrée en fonctions.

Le président français n'était "pas forcément obligé d'être au premier rang de cela", a déclaré le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale Boris Vallaud à l'antenne de Sud Radio, rappelant que M. Macron était le premier dirigeant européen à rencontrer Mme Meloni, qui a pris ses fonctions dimanche.

"Il faut être sans naïveté, sans complaisance, avec un gouvernement qui est un gouvernement d'extrême droite, avec une première ministre qui est issue d'une famille politique admiratrice de Mussolini", a-t-il estimé. Mais, a-t-il nuancé, "elle est là. Oui, il faut lui parler mais avec exigence".

"Sans nuance ni réserve. La banalisation sans frontières de l'extrême droite", a tweeté de son côté le patron des socialistes Olivier Faure.

La sénatrice PS Laurence Rossignol s'est, elle, étonnée: "pas la moindre réserve? Même pas un petit « sans méconnaître ce qui nous distingue » ou « j’ai rappelé les valeurs humanistes qui ont fondé l’UE »". "L'accoutumance aux dirigeants d’extrême-droite et leur banalisation sont dangereuses", a-t-elle ajouté dans un tweet.

La députée EELV de Paris Sandrine Rousseau a de son côté fustigé une "complaisance avec le fascisme et avec l'extrême droite quand même incroyable". Il aurait fallu, a-t-elle estimé sur le plateau de France 2 "marquer (sa) désapprobation dans un premier temps"."C'est une faute", a-t-elle résumé.

Emmanuel Macron, venu à Rome pour participer à un forum international sur la paix dimanche et pour une audience avec le pape François lundi, a finalement rencontré la nouvelle dirigeante italienne en toute discrétion et à l'abri des caméras, dimanche soir, pendant un peu plus d'une heure.

Alors qu'il n'avait pas félicité officiellement Mme Meloni de son arrivée au pouvoir, il a souhaité dans un tweet "poursuivre tout le travail engagé" avec l'Italie, "peuple ami", et a espéré "réussir ensemble, avec dialogue et ambition". (AFP)