Guerre contre le Hamas : le pschitt de la proposition du président français

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Des Palestiniens brûlent à Ramallh des affiches du président français Emmanuel Macron, en visite en Israël. La visite de M. Macron intervient plus de deux semaines après que des militants du Hamas ont fait irruption en Israël depuis la bande de Gaza, tandis qu'Israël continue de bombarder sans relâche la bande de Gaza et se prépare à une offensive terrestre. Plus de 6 000 Palestiniens, principalement des civils, ont été tués. (Photo de Jaafar ASHTIYEH / AFP)

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En retard d’une guerre, le président français Emmanuel Macron est arrivé Israël le 24 octobre, bien après ses homologues occidentaux, parce que répétait-on dans son entourage, il voulait y aller en apportant quelque chose, en substance, d’original par rapport à ses compères, comme pour marquer sa différence qu’il a déjà esquissé en décidant d’une rencontre à Ramallah, sans conséquence, avec le président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Après des jours de réflexion et de cogitation, il y est arrivé avec une curieuse ‘’nouvelle idée’’ : associer la coalition internationale contre l’organisation Etat islamique (EI), créée en 2014 et dont la France demeure membre contre le Hamas.

En France, des médias locaux rapportent qu’à l’issue d’un entretien de près d’une heure trente avec Benyamin Netanyahou, dans les bureaux, il a assuré que « la France est prête à ce que la coalition internationale contre Daech, dans le cadre de laquelle nous sommes engagés pour notre opération en Irak et en Syrie, puisse lutter aussi contre le Hamas ». 

Que cherchait-il ainsi ? Montrer son indéfectible alignement sur l’Etat hébreu ou mettre à la France un pays dans le conflit pour que son pays ne demeure pas en reste ? Probablement les deux.

Il a ajouté : « Je propose à nos partenaires internationaux que nous puissions bâtir une coalition régionale et internationale pour lutter contre les groupes terroristes qui nous menacent tous ». Il voudrait aussi que des Etats du Proche-Orient le rejoignent dans cette entreprise. Ce qui explique sa rencontre avec Mahmoud Abbas et sa visite en Jordanie,

Selon le journal français Le Monde, ‘’cette association avec le mal absolu qu’a incarné l’EI semble cependant inaudible en Palestine et hautement inflammable dans le monde arabe […] Benyamin Netanyahou n’a relevé lui-même que la dimension symbolique de l’offre française. Du coté américain, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby, a expédié très vite la question. « Nous poursuivrons ces consultations », a dit l’amiral, en expliquant que l’administration était « focalisée » sur l’aide à apporter à Israël pour défaire le Hamas. Une façon polie d’éconduire Paris, sans exprimer le moindre intérêt pour sa suggestion.