Guinée: Cédéao et ONU se disent ''préoccupées''par l'absence de calendrier de retour des civils au pouvoir

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Le colonel Mamady Doumbouya qui a pris le pouvoir en Guinée en renversant Alpha Condé le 5 septembre 2021 est un pur produit des écoles militaires occidentales et notamment françaises. Stagiaire de l'École de guerre en France, il est titulaire d'un brevet français d'études supérieures militaires et d'un master de défense de l'Université Paris 2 Panthéon-Assas. Il est diplômé de Saumur dans le cadre de la coopération entre la France et les États africains partenaires pour la formation de gradés.

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Conakry - La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest Cédéao et les Nations Unies se sont dites "préoccupées" par l'absence d'échéance pour un retour rapide des civils au pouvoir en Guinée, et ont réclamé un calendrier aux autorités de la transition dans ce pays "dans les meilleurs délais", dans un communiqué publié jeudi.

Une mission conjointe Cédéao/Onu s'est rendue les 27 et 28 février en Guinée, où des militaires sous le commandement du colonel Mamady Doumbouya ont pris le pouvoir le 5 septembre 2021 et renversé le président Alpha Condé.

Le colonel Doumbouya, qui s'est fait investir président le 1er octobre, s'est engagé à rendre le pouvoir à des civils élus à l'issue d'une période transitoire

La mission conjointe est "très préoccupée par l'absence d'un chronogramme (calendrier) acceptable" de retour des civils à la direction des affaires. Elle exhorte les autorités dites de transition à "fournir dans les meilleurs délais un calendrier acceptable", souligne le communiqué.

La mission a été conduite par Mme Shirley Ayorkor Botchwey, présidente du conseil des ministres de la CEDEAO.

L'organisation sous régionale, qui a toujours appelé à respecter le délai de six mois pour la tenue des élections, avait exprimé son inquiétude début février, qu’un calendrier n’ait toujours pas été mis en place cinq mois après le coup d’Etat, le 5 septembre 2021.

La CEDEAO a également invité les autorités de la transition à mettre en place un cadre de dialogue pour des consultations avec des acteurs sociopolitiques « afin d’éviter une détérioration de la cohésion sociale »