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Harris et Trump maintenant engagés dans le sprint final
La vice-président des États-Unis et candidate démocrate à l'élection présidentielle de 2024, Kamala Harris, s'exprimant le 26 mars 2024 à Raleigh, en Caroline du Nord, et l'ancien président des États-Unis et candidat républicain à l'élection présidentielle, Donald Trump, s'exprimant lors du premier débat présidentiel avec le président des États-Unis, Joe Biden, à Atlanta, en Géorgie, le 27 juin 2024. (Photo par Brendan Smialowski et ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
Investis triomphalement par leurs partis respectifs, Kamala Harris et Donald Trump engagent le sprint final vers la présidentielle du 5 novembre, dans une campagne qui devrait rebondir dès vendredi.
Le candidat indépendant Robert F. Kennedy Jr, neveu du président assassiné JFK, devrait en effet se retirer de la course et appeler à voter pour le candidat républicain.
La vice-président américaine a accepté jeudi à Chicago l'investiture de délégués démocrates survoltés, au terme d'une convention euphorique marquée entre autres par le discours de Michelle Obama, l'énergie du colistier Tim Walz et une programmation musicale festive.
Elle a promis à l'Amérique un "nouveau chemin" d'unité.
Donald Trump, qui a mitraillé son réseau Truth Social de messages furieux pendant le discours de la vice-présidente, lui a reproché d'avoir contribué au "déclin" des Etats Unis.
Les duellistes pourront opposer leurs deux visions le 10 septembre en Pennsylvanie (nord-est) lors de leur premier débat, prochain temps fort de la campagne.
"Swing states"
Kamala Harris, propulsée brutalement dans l'une des plus rudes batailles politiques de l'histoire américaine, a créé une immense ferveur dans son parti, autour d'une candidature qui n'existait pas il y a un mois.
Elle serait légèrement en avance dans la plupart des sondages.
Mais rien n'est joué, surtout pas dans les sept "swing states", les Etats les plus disputés, où de larges pans de l'électorat semblent acquis à l'ancien président républicain.
Donald Trump se rend vendredi dans deux d'entre eux, dans l'ouest du pays: d'abord à Las Vegas dans le Nevada, pour promettre des baisses d'impôts, puis en Arizona, pour un meeting de campagne en compagnie d'un "invité surprise".
Est-ce Robert F. Kennedy Jr? Le candidat indépendant est crédité d'entre 4 et 5% des intentions de vote, mais l'impact de son soutien sur la campagne de l'ancien président républicain reste incertain, selon les sondages.
Qui sait combien de bouleversements réserve encore cette campagne folle, après la tentative d'assassinat contre l'ancien président républicain le 13 juillet et le retrait choc du président démocrate Joe Biden le 21 juillet?
"A nous d'attaquer"
A Chicago, les grandes voix du parti démocrate, en particulier les Obama et les Clinton, ont mis en garde contre tout triomphalisme.
"Nous avons vu plus d'une élection nous échapper alors que nous pensions que c'était impossible, parce que les gens ont été trop confiants ou se sont laissés distraire par de faux sujets", a averti l'ancien président Bill Clinton.
A Chicago, la métaphore la plus parlante est venue du colistier de Kamala Harris, le gouverneur du Minnesota Tim Walz, ancien entraîneur de football américain.
Il a averti que les démocrates, à quelques minutes de la fin du match, avaient quelques points de retard. "Mais c'est à nous d'attaquer et nous avons la balle", a dit +Coach Walz+ devant une convention transformée l'espace d'un instant en vestiaire survolté. (Quid avec AFP)