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Israël, cette ''démocratie'' militaire
L'ancien chef de l'armée israélienne Gabi Ashkenazi, qui doit être nommé ministre des Affaires étrangères du gouvernement d'union et d'urgence, a passé 37 ans sous l'uniforme avant de rejoindre la politique et la diplomatie. Cette nouvelle vient rappeler que l’Etat hébreu est un Etat militaire et que presque tous ces dirigeants sont issus de l’armée est qu’il très rare qu’un israélien fasse carrière en politique ou prétende à un poste de responsabilité s’il n’a pas dans sa poche un CV militaire bien garni. Le service militaire est d’ailleurs obligatoire à partir de 18 ans pour une durée de 3 ans pour les hommes et 2 ans pour les femmes. Seuls les israéliens arabes en sont exemptés. Il suffit d’une brève rétrospective sur les principaux premier-ministres qui se sont succédé à la tête cet Etat qui camoufle, avec la complicité des grands médias mondiaux, son militarisme derrière une démocratie qui ne fait, en fin de compte, que coopter à sa tête des officiers supérieurs de Tsahal.
L'ancien chef de l'armée israélienne Gabi Ashkenazi
L’indéboulonnable Benyamine Netanyahu rentre en 1967 en Israël où il intègre l’unité d’élite Sayeret Matkal de l'armée israélienne (Tsahal). En mars 1968, à la Bataille de Karameh, il tente sans succès de capturer Yasser Arafat. Neuf mois plus tard, son commando et lui plastiquent une quinzaine d'avions de la compagnie libanaise Middle East Airlines sur l'aéroport de Beyrouth. Ce n’est qu’en 1973 qu il quitte l'armée.
Son successeur, le « moins » militaire, Ehud Olmert est officier d'une unité d'infanterie de combat
Dans l’escadron des dirigeants israéliens issus de l’armée, Ariel Sharon a le plus riche et le plus sombre palmarès. Le 14 octobre 1953, Force 101 commandée par Ariel Sharon a perpétré le massacre de Qibya, en Jordanie. Soixante-neuf civils sont tués dans le dynamitage de leurs maisons, principalement des femmes et des enfants. Sa carrière jalonné de massacres de civils palestiniens, égyptiens et soudanais, il la termine en 1973 comme chef d’état-major et entre en politique pour poursuivre une politique de massacres, de représailles et de provocations.
Comme lui, son prédécesseur au poste de premier Ehud Brak acheva sa carrière militaire en 1995 en tant que 14e chef d'état-major. Il compte, en tant que premier ministre parmi les fossoyeurs des accords d’Oslo qui devaient déboucher sur un Etat pour les Palestiniens.
Il avait succédé à Itzhak Rabin, lui aussi un militaire de souche ? Ce dernier a été très tôt chef d’état-major et dès 1941 il avait rejoint la Hganah. C’est sous houlette qu’Israël s’était résolu à s’engager dans les accords d’Oslo qui lui valurent à lui aussi le Nobel de la paix. C’est semble-t-il son engagement sincère dans ses accords qui lui valu l’assassinat en 1995 des mains d’Ygal Amir un extrémiste de droite
Ses prédécesseurs, Itzak Shamir aussi bien Menahem Begin vont s’illustrer dans l’action terroriste contre les Palestiniens avant la proclamation de l’Etat hébreu pour les contraindre à quitter leurs terres. Le plus célèbre de ces actes est le massacre de Deir Yassine e 9 avril 1948. L'attaque du village et le massacre a fait des centaines de morts dont plus de cent ont été exécutés dans une carrière attenante, fit plus de cent morts.
Après la proclamation d'Israël, David Ben Gourion conclut un accord avec les principales factions sionistes pour placer les forces paramilitaires sous commandement unifié. C’est le début de Tsahal.