L’ancien chef d’Interpol accusé de corruption par Pékin

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Meng Hongmei avait été nommé président d’Interpol en 2016, suscitant d’ailleurs des interrogations et quelques inquiétudes chez les ONG de défense des droits de l’Homme

Interpol avait annoncé ce dimanche 7 octobre avoir reçu la démission de son président, Meng Hongwei, disparu depuis fin septembre dernier.

''Aujourd’hui, dimanche 7 octobre, le secrétariat général d’Interpol basé à Lyon (France) a reçu la démission de Meng Hongwei de ses fonctions de président d’Interpol, avec effet immédiat’’, a indiqué l'organisation de coopération policière mondiale sur son site internet.

En France, une enquête pour disparition inquiétante avait été ouverte concernant Meng Hongwei, après que son épouse ait alerté les autorités sur la disparition de son mari qui n'avait plus donné signe de vie depuis son départ en Chine fin septembre.

Par ailleurs, Meng Hongmei a été accusé, ce lundi 8 octobre, d'avoir "accepté des pots-de-vin" par le ministère chinois de la sécurité publique dont il était vice-ministre.

Meng Hongmei, "a accepté des pots-de-vin et est soupçonné d'avoir violé la loi", a rapporté dans un communiqué le ministère de la sécurité publique, sans d'autres détails. Ce communiqué a été publié à l'issue d'une réunion organisée ce lundi 8 octobre dans la cellule du Parti Communiste Chinois (PCC) du ministère. Il ne précise pas si les faits reprochés au responsable chinois sont liés à son poste ministériel ou bien à sa présidence d'Interpol. Il n'est pas non plus précisé s'il a ou non été placé en détention.

Pour rappel, Meng Hongmei avait été porté disparu depuis plus de dix jours après s'être rendu en Chine fin septembre. Son épouse, Grace Meng, qui avait signalé sa disparition "inquiétante" à la police française, a déclaré, dimanche dernier, à des journalistes à Lyon que son mari, âgé de 64 ans, était "en danger".  

Meng Hongmei avait été nommé président d’Interpol en 2016, suscitant d’ailleurs des interrogations et quelques inquiétudes chez les ONG de défense des droits de l’Homme, comme le rappelle le média français Libération. A l’époque la même source s’interrogeait sur le fait qu’un « dignitaire d’un pays peu enclin à respecter les droits humains » soit nommé président de l’organisation internationale de police criminelle.