Laamamra estime que la loi est faite pour que l’on s’assoie dessus

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D’ores et déjà, la journée de vendredi prochain s’annonce chaude. Passé l’effet de surprise du report des élections et la promesse  fallacieuse de Bouteflika de ne pas se présenter pour un cinquième mandat, c’est le désenchantement qui a gagné la rue. Les observateurs prédisent des manifestations monstres en Algérie et ce mercredi on observait un travail de mobilisation intense.

A Alger, les enseignants occupent la place Audin, devenu lieu mythique de ce printemps algérien qui ne dit pas son nom. Dans plusieurs villes on relève de nombreuses manifestations qui entretiennent la flamme en attendant vendredi pour montrer au pouvoir l’ampleur du rejet du tout de passe-passe sans envergure que les clans composant l’oligarchie ont imaginé pour se maintenir et duper une forte opposition populaire  qui ne compte pas se laisser berner par ce qu’elle considère comme des manœuvres dilatoires dérisoires qu’elle a perçues comme une insulte à son intelligence.

Les manifestants ne comptent pas moins que de frapper Abdelaziz Bouteflika d’illégitimité  s’il reste président au-delà de l’échéance de l’actuel mandat. Ce qui, selon un article de TSA n’est pas dans sa tradition lui qui toujours cherché à couvrir sa présidence de la plus forte popularité possible, fut-elle au pris d’un bourrage intensif des urnes. Même les généraux qui avaient interrompu le processus électoral en 1992, relève TSA, « ne s’étaient pas moqués des formes en procédant à un subtil habillage juridique de leur coup de force. La réponse est simple, Bouteflika est le système n’ont plus de solution. C’est sans doute la résultante de vingt ans de règne durant lesquels Bouteflika a tenu à faire le vide autour de lui. »

Ce mépris de la loi, un diplodocus comme Ramtane Laamamra, rappelé en urgence d’Adis Abeba le justifie d’un simple revers de la main « “il ne faut pas concevoir le droit comme un obstacle” », ce qui veut dire, traduit correctement, que le droit n’est bon que quand il sert les intérêts du pouvoir en place, au-delà il n’a que mépris pour lui.   

La contestation du cinquième mandat rebaptisé « mandat 4,75 » après la décision de renoncer tout en se maintenant se poursuit partout en Algérie et ne semble pas faiblir.  Les plus grandes villes algériennes voient toujours défiler beaucoup d'étudiants, d'avocats et d'enseignants.